Quatrième étape de l'examen neurologique vétérinaire à l'usage des propriétaires

Publié le par Anne Cat et François

 

Voici la suite de la série sur la neurologie appliquée pour les propriétaires et les praticiens non vétérinaires. Les cinq articles précédents sont les suivants : introduction / notions de base / étape 1 / étape 2 / étape 3

 

Étape 4 : Contractions, tensions musculaires et réflexes nerveux

 

Cette étape est particulièrement utile chez les patients incapables de se tenir seul debout.

 

Commencez par manipuler l'animal au sol puis redressez-le pour pouvoir examiner les deux côtés de façon identique.

 

On tâtera les muscles en position détendue et en position contractée à l'aide de mouvements demandés ou maintenus artificiellement. On recherchera une incapacité physique à faire le mouvement (articulation déboitée par exemple) et/ou une perte de tonicité.

 

En l'absence d'outils appropriés, je vous propose de réaliser le test des réflexes avec un stylo.

 

Prenez le stylo dans une main et donnez un petit coup avec celui-ci en bout de membre. L'animal ne doit pas vous voir et seul le stylo doit rentrer en contact avec lui. Si l'animal retire sa patte, vous avez déclenché un réflexe. Il ne vous reste plus qu'à estimer la rapidité et la façon dont s'exécute le réflexe pour déterminer l'état des nerfs associés.

 

Méfiez-vous des réflexes engendrés et de leur potentielle violence, ne vous mettez pas dans leur trajectoire.

 

D'autres réflexes sont testés par les vétérinaires, les variabilités d'interprétation et la difficulté d'exécution en font des méthodes peu fiables en l'absence de matériel.

 

Ces tests devront toujours tenir compte de l'âge de l'animal au moment de leur exécution et des antécédents cliniques.

 

Un réflexe faible peut être normal chez de très jeunes animaux, des animaux immatures (raton, oisillon...). De même, chez certains vieux animaux, des réflexes peuvent disparaître ou devenir incohérents.

 

Il faudra faire très attention aux conclusions hâtives durant cette étape et bien tout noter en gardant en tête le principe qui a mené cette série d'articles : même les plus grands spécialistes ne donnent jamais de diagnostic de certitude en neurologie et ne font qu'émettre des hypothèses.

 

A bientôt,

Anne KAEFFER

 

Chien couché. Image soumise à droits d'auteur. Techniques d'élevage 2013.

Chien couché. Image soumise à droits d'auteur. Techniques d'élevage 2013.

Publié dans Neurologie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :