Juger de la qualité du colostrum : faut-il prélever ?

Publié le par Anne Anta. Alpha et Omega

Le colostrum est essentiel pour la survie du nouveau-né. Chiot, chaton, poulain, veau, chevreau, agneau... ils ont tous besoin d'un colostrum en quantité et en qualité suffisantes. Mais qu'est-ce qu'un « bon » colostrum ?

Le colostrum, ce n'est pas que du lait. C'est une composition spécifique avec des anticorps, des facteurs de croissance... et tout plein d'autres molécules nécessaires au bon démarrage du nouveau-né dans la vie.

Alors forcément, on le souhaiterait idéal et quand une maladie frappe le jeune, le coupable est vite trouvé : c'était un « mauvais » colostrum.

On ne parle pas alors d'un colostrum toxique mais tout simplement d'un colostrum qui n'aurait pas apporté les éléments nécessaires au jeune pour se défendre contre la maladie ou pour être « fort ».

Un « bon » colostrum c'est donc un colostrum qui apporte ce qu'il faut au jeune : énergie, colostrum, minéraux, vitamines...

Cette notion est à différencier de celle du colostrum de pauvre ou de haute qualité détecté par une analyse ou un instrument de mesure.

En effet, ce que l'on définit dans ce cas c'est la quantité d'anticorps. Le colostrum de haute qualité est riche en immunoglobulines G. Le colostrum de pauvre qualité en a moins.

Pour les instruments peu précis, on distingue seulement le colostrum par transparence, le résultat est alors encore moins évident à interpréter...

Les analyses ou les mesures n'indiquent pas la variété ou la spécificité des immunoglobulines.

Pour résumer, un colostrum de haute qualité aura beaucoup d'anticorps mais il sera un « mauvais » colostrum s'il ne contient pas les immunoglobulines nécessaires et que votre jeune tombe malade.

Alors votre colostrum, « bon » ou « mauvais » ? Laissez donc tous les tests de côté... vous n'aurez pas la réponse dans une éprouvette... du moins, pas celle qui vous intéresse.

Pire encore, vous aurez un « mauvais » colostrum à force de chercher à savoir s'il sera « bon ».

Le colostrum se fabrique mais il ne se renouvelle pas et ne se remplace pas. Il est différent chaque jour et ne sera fabriqué qu'en quantité limité. Chaque goutte prélevée est donc une goutte de moins pour le nouveau-né. Une goutte qui aurait augmenté la quantité mais qui aurait aussi apporté des anticorps spécifiques, de quoi augmenter la qualité et peut-être aider le jeune face aux maladies... de quoi faire un « bon » colostrum !

Nous verrons dans un prochain article ce qui fait un « bon » colostrum et comment l'améliorer.

Anne Anta

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Jument gestante. Tous droits réservés à Techniques d'élevage

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