Tester les allergies de son équidé

Publié le par Anne Anta. Alpha et Omega

L'emphysème, l'urticaire, la rhinite saisonnière, la dermite... autant de maladies pour lesquelles l'allergie reste une hypothèse floue où les allergènes ne sont pas toujours bien identifiés. De nombreux propriétaires choisissent de tester leur cheval ou leur âne. Mais quel test choisir ? Quelles sont les limites des résultats obtenus ?

Les deux grands tests proposés aujourd'hui par les professionnels sont : le test d'injection intradermique au niveau de l'encolure et le test sanguin.

Le test intradermique consiste à injecter un certain nombre d'allergènes dans l'encolure et à mesurer les effets comparés à une injection de produit « positif » (qui fera réagir le cheval à tous les coups) et à une injection de produit « négatif » (le diluant des antigènes qui ne devrait provoquer aucune réaction).

Ce test nécessite de tranquilliser le cheval et deux interventions au minimum du vétérinaire. Il nécessite une peau saine et ne peut s'envisager qu'en dehors des crises allergiques ou de tout autre maladie.

Les résultats ne sont pas toujours exacts pour toutes les substances. Les tests pratiqués pour l'emphysème ne se sont pas révélés probants. Néanmoins, dans le cadre d'une dermite diagnostiquée dont la cause reste à déterminer, on peut considérer ce test comme relativement fiable.

Le test sanguin consiste en la détection des anticorps circulants qui réagiraient aux substances allergènes. La prise de sang est donc le seul acte à réaliser sur le cheval.

On veillera à ce que l'équidé ne soit pas malade ou en « crise » au moment de la prise de sang.

Les allergènes proposés pour effectuer l'analyse sont nombreux et pourraient permettre une bonne détection des allergies, y compris alimentaires, chez les équidés.

Néanmoins, à ce jour, la détection des anticorps spécifiques des équidés semble imparfaite. De plus, il semble que le système immunitaire des équidés réagisse de façon saisonnière ou temporaire à certains allergènes sans pour autant que le cheval ne soit allergique ou ne le devienne ensuite.

Ainsi, les tests sanguins pourraient révéler un nombre important de faux positifs. Lesquels pourraient être détectés par des analyses répétées aux changements de saison.

Un faux positif ou négatif pourra aussi être découvert dans le cadre des allergies alimentaires en stoppant l'administration du produit (ce qui devrait arrêter les symptômes) et en le représentant en petite quantité un peu après (ce qui devrait faire réapparaître les symptômes).

Pour la dermite, la mise au box avec un petit ventilateur empêchant les insectes de rentrer permet de vérifier l'hypothèse. Il faudra néanmoins prendre en compte le temps de guérison parfois long de ce type d'affection en raison des complications bactériennes fréquentes.

Une fois la source de l'allergie connue, il est important d'éviter le contact entre le cheval et l'allergène pour le reste de sa vie.

Anne Anta

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Cheval au pré. Tous droits réservés à Techniques d'élevage

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