La piroplasmose, babébiose ou thélériase équine

Publié le par Anne Anta. Alpha et Omega

Traditionnellement présente au printemps et en automne, mortelle dans certains cas, la piroplasmose est une maladie majoritairement transmise par la salive des tiques infectées. On la retrouve parfois sous le nom de babébiose ou de thélériase selon le protozoaire responsable.

Bien que les piroplasmoses peuvent présenter des similitudes, la plupart d'entre elles sont spécifiques de l'espèce considérée. Les protozoaires et les tiques des chevaux ne sont généralement pas les mêmes que ceux qui donneront la piroplasmose aux chiens, aux chats, aux ruminants ou aux humains... nous n'aborderons donc ici que le cas particulier de la piroplasmose équine.

Il existe deux formes de piroplasmose. Une forme d'apparition brutale que l'on nommera « aiguë » et une forme plus discrète qui pourra être qualifiée de « chronique ».

Dans le cas d'une piroplasmose aiguë, l'équidé présente une fièvre importante, une anémie et un ictère hémolytique. Des muqueuses pâles, « jaunes » et une urine foncée peuvent être remarquées par les propriétaires.

Néanmoins, dans la plupart des cas, l'équidé est atteint d'une forme chronique et la consultation du vétérinaire fait suite à un comportement anormalement dépressif de l'équidé et à une perte d'état général. Une fièvre intermittente est parfois notée.

La piroplasmose étant transmise par les mêmes tiques que celles qui transmettent la maladie de Lyme, il n'est pas rare que le cheval soit atteint des deux. Le tableau clinique évolue alors et on pourra avoir des symptômes moins spécifiques.

La piroplasmose est aussi une maladie qui entraine une diminution des défenses immunitaires, ce qui laisse la possibilité à de nombreux opportunistes d'en profiter et de rendre le diagnostic plus délicat.

En général, c'est une prise de sang qui permettra au vétérinaire d'affirmer que le cheval est atteint de piroplasmose. Dans certains cas, il pourra préciser le parasite responsable.

Le traitement de la piroplasmose est indispensable pour les atteintes aiguës et permet dans certains cas d'éviter une issue fatale. Dans les cas chroniques, l'équidé résiste bien à la maladie. Son organisme se bat si bien que les parasites se trouvent dans l'obligation de se « cacher » dans certains organes peu accessibles. Le problème, c'est que les produits que l'on donne aujourd'hui en traitement sont incapables d'atteindre ces parasites cachés.

L'échec thérapeutique dans le traitement de la piroplasmose n'est donc pas rare et débouche sur un équidé régulièrement atteint sous forme de crises. Des crises pendant lesquelles, il va non seulement retomber malade (et parfois nécessiter des soins) mais aussi redevenir contaminant pour les tiques qui pourront le mordre. Des tiques qui transmettront le parasite à d'autres équidés.

La prévention reste donc l'arme la plus efficace pour lutter contre la piroplasmose. Elle consiste à chasser les tiques et, si elles arrivent à s'accrocher, à les retirer proprement dans les 17 heures qui suivent la morsure. En deçà de ce délai, le parasite n'a pas le temps de contaminer l'équidé.

Anne Anta

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Cheval au pré. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

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