Urgence : premiers soins et transport

Parce que l'on est pas tous des vétérinaires, que les accidents arrivent... et que l'on aime nos boules de poils !

La première préoccupation doit être la sécurité. Celle de l'animal, mais aussi la vôtre !!

Vous pouvez, par exemple, placer un vêtement ou un tissu léger sur la tête de l'animal et limiter ainsi le stress ou les réactions agressives engendrées par les stimulus extérieurs. A éviter pour les chevaux qui préféreront au contraire voir tout ce qui se passe autour d'eux, il est alors important de les laisser regarder ce que vous faites. Les chats peuvent être placés dans des boîtes foncées avec des trous suffisamment grands pour permettre l'observation de l'animal.

Dans tous les cas, choisissez toujours les méthodes de contention les plus douces. Plus vous les coincerez, plus ils s'énerveront et plus cela deviendra difficile de les contrôler...

N'oubliez pas que l'animal souffre et peut donc avoir des réactions de peur ou d'agression vives, même vis à vis de son propriétaire ! Vos gestes doivent donc se faire rassurants, lents et déterminés. Essayez d'en adopter l'esprit... Pas facile, je sais !

Les mouvements de la tête, du cou et de la colonne doivent être minimisés. Un support, comme une planche de bois, un tissu épais ou du carton fort peuvent être utilisés.

La réanimation par le "bouche à truffe" et les compressions du thorax peuvent maintenir l'animal en vie pendant le transport, si nécessaire. (à ne pas faire si le problème se situe au niveau du thorax)

Si l'animal est inconscient, il faut lui fermer la bouche et placer les lèvres autour des narines pour lui insuffler 3-4 fortes bouffées d'air frais. Si la respiration ne devient pas spontanée, vous devrez faire respirer l'animal 10 à 12 fois par minute. Si les pulsations cardiaques ne sont pas détectées, il faudra effectuer un massage à raison de 5 pressions du thorax pour 1 insufflation.

Un saignement artériel (sang rouge clair éjecté par pulsations, celui des veines est en général plus foncé et l'écoulement est relativement continu) doit être contrôlé par une pression directe du doigt puis un bandage compressif, n'importe quel morceau de tissu ou de gaze peut convenir à condition qu'il soit propre (torchons avec une légère pression par exemple). Vérifiez l'absence de gros débris ou d'objets pénétrants dans la plaie. D'autres tissus peuvent être ajoutés sur le premier quand celui-ci est imbibé de sang.

Les corps étrangers pénétrants doivent être laissés en place, en empêchant la poursuite de la pénétration ou un mouvement de l'objet.

Chez les chiens ayant des fractures sous le coude ou le jarret, il faut fabriquer une atèle pour soutenir le membre (par exemple du papier journal entouré autour du membre lui-même tenu par des bandes de tissu).

Les animaux en état de conscience altéré doivent être transportés avec la tête à plat ou à 20°.

Pas de secousses, de mouvements brusques, de compression du cou ou des veines jugulaires.

Anne Anta

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