Apprendre le départ au galop en longe à son jeune cheval (ou moins jeune) : Suite du travail

Publié le par Anne et Cat

 

Les premières étapes ont été publiées dans l’article précédent.

 

Étape 3

 

Maintenant que le cheval est calme, qu’il connaît l’exercice et qu’il l’exécute dans la décontraction, ramenez votre chambrière devant vous pour encadrer le cheval (entre jambe et main), mais sans l’agiter. Juste pour lui donner l’idée que vous allez lui demander un plus grand engagement ou une accélération. Vous-même devez avoir un buste tonique.

 

Étape 4

 

Lorsque le cheval prend la bonne position, calme, décontracté avec un bon transfert de poids vers l’arrière mais sans changer d'allure, il suffit d'une demande d'accélération pour qu'il "monte" dans le galop.

 

En fait, les premières fois, le cheval répond simplement à la demande par une poussée des postérieurs. Comme il est dissymétrique et en équilibre, il y a de fortes chances qu’il prenne le galop.

 

Faire galoper son poney en longe. Copyright : Techniques d'élevage. Nantes 2011 

 

Pour cela, il convient de le prévenir en amont. J’utilise le commandement " attention " suivi du nom du cheval un peu avant d’aborder la partie hors murs (triangle rouge sur le schéma). Je demande au cheval de se retasser comme précédemment à peu près à mi-largeur et au moment où il aborde le tournant, je donne l’impulsion nécessaire pour qu’il tape son départ.

 

La demande d’impulsion doit être ferme, assez énergique mais surtout ne pas stresser le cheval. Certains répondent à un cercle de la mèche de la chambrière avec un grand mouvement de bras, d’autres à un mouvement horizontal de la mèche vers la croupe. D’autres encore, répondent à un grand pas en avant du longeur. Testez ce qui convient à votre cheval en gardant à l’esprit que c’est une demande comme une autre, pas une punition. Donc pas de douleur et pas de peur non plus.

 

Personnellement, j’utilise dès la première fois l’ordre " gaaaaaa-lope " même s’il ne le connaît pas, pour l’habituer. Le " gaaaa " est fait pour prévenir le cheval et lui indiquer quelle sera la demande à venir. Le " lope " est le top départ. Par la suite, quand le cheval aura compris, on n’aura plus besoin de chambrière, ni même du commandement " attention " (par ailleurs bien pratique pour prévenir le cheval qu’on va lui demander quelque chose de particulier). Le " gaaaa-lope " suffira.

 

Attention : lorsque le cheval tape son départ, il a besoin de son encolure. Préparez-vous donc à céder dans votre bras pour qu'il ne subisse pas un à-coup parce qu'il a obéit à votre demande.

 

Si cela ne marche pas et qu'il accélère au trot, on le ramène au calme à la voix (surtout sans action marquée de la longe pour ne pas punir) et on repart pour une série de préparations sans demande de départ.

 

Si le cheval monte dans le galop, il partira au petit galop et souvent au bout de 3 foulées, il se rend compte qu'il est au galop et commence à stresser. Il faut donc le faire repasser au trot par un ohoh au bout de quelques foulées avant que cela ne se dégrade. Grosse félicitation, petite gourmandise et on arrête là-dessus.

 

Dans les séances suivantes, on augmente progressivement le temps de galop en l'arrêtant dès que le cheval stresse ou accélère. Ce qui est important, ce n’est pas de " tenir " le galop mais de l’obtenir, fusse une seule foulée. Le reste viendra avec le temps, si vous ne vous focalisez pas dessus.

 

Et si vous n’avez pas de manège ou de carrière ?

 

Et bien, c’est la même chose, sauf qu’en plus, le mur, c’est vous !

 

Il faudra donc avoir un cheval encore plus confiant, encore plus aux ordres, et parfaitement habitué à suivre sa trajectoire.

 

Prenez quand même l’habitude de demander le départ au galop toujours au même endroit (au début). C’est plus facile pour le cheval.

 

Si vous avez un peu de pente, demandez votre départ en début de montée, jamais dans le sens de la descente surtout avec un jeune cheval.

 

Votre seul avantage, mais il peut s’avérer crucial, vous n’êtes pas contraint dans le diamètre de votre cercle. Plus il sera grand, plus ce sera facile pour le cheval (pas forcément pour vous).

 

Cette méthode permet de "rééduquer" dans le calme un cheval qui ne sait pas galoper ou qui a de mauvais souvenirs. Il faut toujours garder un calme olympien et l'intime conviction que cela va marcher… aujourd'hui, demain ou dans un mois mais que cela marchera forcément. Le calme du longeur est très important pour le calme du cheval.

 

Cat 

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