La place de la théorie dans l'équitation

Publié le par Anne Anta. Alpha & Oméga

Cat a dernièrement écrit beaucoup d’articles sur la théorie de l’équitation et vous avez été nombreux à les apprécier. Un tel engouement nous a amener à nous interroger (même si Cat est géniale…) sur la place qu’à de nos jours la théorie dans l’équitation.

Bon nombre d’enseignants et de livres donnent une "recette miracle" (quand ils la donnent…) pour faire démarrer un cheval au galop, pour le faire reculer… Il faut alors suivre la "recette" à la lettre et si cela ne marche pas, c’est que vous vous y prenez mal !

Si par malheur vous vous obstinez à ne pas y arriver, le moniteur monte sur votre cheval et fait… autre chose la plupart du temps !

C’est frustrant, je vous l’accorde, mais il y a une raison à tout cela :

Le cheval n’a pas lu le manuel !

Alors comment faut-il utiliser la théorie ? Car il faut l’utiliser !

Il faut tout d’abord la comprendre dans son ensemble car comprendre la théorie en profondeur vous permettra de comprendre ce que le cheval ressent, comment il a des chances de réagir et comment découper vos demandes afin que votre demande globale devienne compréhensible pour lui. 

Ainsi, par exemple, le déplacement des hanches nécessite, le recul d’une de vos jambes et non l’action de vos mains.

Pour faire simple, les mains règlent l’avant et les jambes l'arrière. 
Or, le cheval a le moteur à l'arrière, c'est-à-dire dans les postérieurs.
Les jambes agissent donc d'une part sur l’impulsion, la mise en avant  (le moteur)
et d'autre part sur le déplacement latéral de l’arrière du corps du cheval (le gouvernail).

Maintenant, si vous voulez faire tourner les hanches à gauche, il faut maintenir les épaules avec vos mains et demander par un recul de la jambe droite (elle "pousse" le cheval) un déplacement de ses hanches (il ne peut pas faire autrement puisque l’avant-main est fixé par vos mains) vers la gauche.

C’est la théorie...

En pratique, si votre cheval a trop tendance à mettre du poids sur les postérieurs et que vous maintenez trop l’avant-main, celui-ci à cause de son poids ne pourra solliciter ses postérieurs et donc ne pourra pas déplacer ses hanches. Vous obtiendrez une défense ou une incompréhension totale.

D’un autre côté, un cheval habitué à démarrer au galop par simple recul de la jambe, comprendra mal votre demande à l’arrêt, il faudra alors inciter le cheval à tourner les hanches (sans au départ chercher vraiment l’immobilité des épaules) par une action de la jambe légèrement reculée (et non plus un simple recul) ou par l’action d’un stick (ou cravache de dressage).

Nous avons dans cet exemple utilisé la théorie mais en l’adaptant au cheval qui même savant ne connaît pas les théories de votre auteur préféré…

N'oubliez pas non plus, s'il s'agit d'un cheval de club, qu'il change de cavalier et donc de théorie comme de chemise... pour ainsi dire...

Bref, si l’apprentissage de la théorie reste fondamental et trop peu étudié à notre goût lors des cours dans un centre équestre, elle ne constitue jamais une " recette miracle " ou une solution à tous vos problèmes.

N’oubliez jamais que l’équitation n’est possible qu’avec un dialogue homme-cheval ! Sinon, comme dirait Cat, "c’est du transport de sacs " !

Anne Anta

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Cheval au travail. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

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Publié dans Sujets qui fâchent

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