Le « coup de chaleur » chez les animaux
On pense souvent à la chaleur mais ce n'est pas la seule cause possible d'un « coup de chaleur ». En effet, si c'est un syndrome bien défini, les causes restent variables et pour certaines, non expliquées.
Ainsi, le « coup de chaleur » ne doit pas être conçu comme une chaleur extérieure mais comme une chaleur interne trop élevée. En d'autres termes, une fièvre intense d'origine non infectieuse ni traumatique.
Question symptômes, l'animal va bien puis la température interne augmente, le pouls s'accélère. L'animal perd l'équilibre ou se couche. Il semble ne pas être à l'aise et s'effondre.
La respiration s'accélère, l'animal se fige comme stupéfait, il est désorienté voire absent, des petites hémorragies apparaissent sous la peau, au niveau des muqueuses et l'animal peut alors tomber dans le coma.
Tous les symptômes ne sont pas systématiquement présents car ils dépendent également de la cause. Le malaise avec effondrement et l'hyperthermie sont les seuls symptômes toujours présents.
Le pronostic est toujours réservé et il devient sombre quand l'animal tombe dans l'inconscience. Autrement dit, il y a 50 % de mortalité, malgré les soins, quand les symptômes sont déclarés.
Lors des analyses sanguines, on constate une augmentation de CK, parfois de ALT, AST, ALP et parfois une hypoglycémie.
Les hypothèses sont nombreuses concernant la source de ce malaise. La chaleur est souvent évoquée mais elle ne peut expliquer seule le problème.
Voici donc une série d'hypothèses des causes et facteurs qui peuvent mener à un « coup de chaleur » :
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chaleur,
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pelage épais, non adapté à la saison, sombre,
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crampes musculaires,
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couverture trop épaisse,
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fièvre préexistante,
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stress, excitation,
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déshydratation,
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effort physique intense ou prolongé,
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fatigue,
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déséquilibre minéral alimentaire,
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changement alimentaire brutal, régime,
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toxine,
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problème génétique.
Le premier symptôme : une fatigue, une lassitude voire un agacement.
Vous pensez qu'un animal a un « coup de chaleur » ? Refroidissez-le au plus vite avec de l'eau tiède mais non froide. Mouillez en priorité la tête, les oreilles, la truffe ou les naseaux.
Votre intervention doit permettre de garder l'animal conscient. Cela réduira les risques de mortalité.
La rapidité d'intervention, la vôtre puis celle du vétérinaire, est déterminante. Informez donc toutes les personnes qui rentreront en contact avec des animaux de façon à ce qu'ils aient le bon geste au bon moment et qu'ils appellent le vétérinaire en cas de doute.
Un « coup de chaleur » pris dès le départ, c'est 15 minutes de stress pour vous, une bonne douche et un rétablissement sans séquelle. Si on attend, l'animal peut ne pas s'en remettre.