Quelle mouche pique mon cheval ? Plus qu'un bzzz

Bzzzz... un bruit qui ne plait pas à nos chevaux, elles arrivent par dizaines, par centaines, et mis à part quelques insectes bien reconnaissables (taon, mouche plate), la plupart du temps, on parle de "mouches"  et on les chasse de la main. Quand il y en a trop, la plupart des personnes vont chercher des répulsifs dits "anti-mouches", des traitements "anti-mouches"... et utiliser des produits plus ou moins naturels et des recettes plus ou moins efficaces pour éliminer le problème. Techniques d'élevage fait le point.

Mais qu'est-ce que "les mouches" ? Qui va être impacté par les produits utilisés, par les recettes testées ?

Saviez-vous que certaines mouches sont très utiles ? Que certaines vont manger les oeufs et larves des parasites qui sont dans les crottins ? Que d'autres vont aider à nettoyer la peau, les muqueuses ?

Derrière le "bzzz" qui dérange parfois, beaucoup d'espèces peuvent se cacher et elles sont loin d'être toujours néfastes. Les "mouches" ont un rôle à jouer et elles ne se résument que maladroitement dans ce nom générique qui cache une diversité impressionnante.

D'autant que certains vont aussi mettre dans les "mouches", tous les moucherons, les moustiques, les guêpes..., ce qui ne simplifie pas le raisonnement.

Les "mouches", c'est un univers mal maitrisé. Nous n'avons pas encore recensé toutes les mouches qui tournent autour d'un cheval ou d'un âne... nous ne connaissons pas toujours leur cycle et encore moins leurs habitudes...

Quelques études sur l'efficacité des produits et recettes montrent que les "anti-mouches" sont de moins en moins efficaces. Sélection de population non ciblées, création de résistance, changement dans les habitudes de certains diptères... les hypothèses ne manquent pas.

A priori, on peut penser que le phénomène de résistance ne touche pas que les parasites internes, que les mouches aussi s'adaptent à nos produits et que celles qui le font le plus facilement sont celles dont le cycle dépend de nos ruminants, chevaux et ânes. Si bien qu'en l'absence de concurrence ou dans le cadre d'une concurrence limitée par l'usage des produits, certaines espèces deviennent majoritaires et finissent par poser des problèmes à nos équidés.

Face aux données parcellaires de ce monde, on ne peut que conseiller de revenir aux fondamentaux que sont : l'observation et l'utilisation raisonnée des produits.

Anne ANTA

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MAJ août 2024