Forme de la croupe vue par derrière et appréciation de l’état corporel d’un équidé
Il est intéressant pour juger de l’état corporel d’un équidé de le regarder – et de prendre une photo – en se plaçant derrière bien dans l’axe.
La première chose à voir est la forme générale de la croupe.
Évidemment, si vous avez un cheval totalement dénutri et maigre à faire peur ou au contraire un tas de suif, vous le verrez sans aucun problème. Mais il est plus difficile de faire la part des choses pour des chevaux qui sont dans une bonne moyenne, juste un peu au-dessus ou un peu en dessous tout en restant dans un état tout à fait correct.
J’ai une classification toute personnelle et « architecturale » : on a la croupe gothique, la croupe romane et la croupe en cœur.
La croupe en cœur ou croupe double
La croupe en cœur est la classique croupe double. Elle est acceptable chez le cob ou le trait si (et seulement si) les masses de part et d’autre de la colonne vertébrale sont bien des muscles et non des masses graisseuses.
Chez un autre cheval, elle dénote un état d’embonpoint non souhaitable.
Dans la croupe double, vous noterez que la colonne vertébrale est en creux.
La croupe « romane »
La croupe fait penser aux églises romanes. Elle décrit un demi cercle. La colonne vertébrale est au même niveau que les masses de chaque côté.
Cela correspond à un bon état. C’est acceptable chez un cheval de trait. Chez le cheval de selle, c’est fréquent dans les chevaux type ibériques ou camargue. Un pur avec cette conformation serait un peu enrobé ou manquerait d’entraînement.
Voilà ce que cela donne sur un cheval :
Par contre, si vous avez le même type de croupe chez un âne, il est beaucoup trop gros.
La croupe « gothique »
La forme de la croupe fait penser aux cathédrales qui ornent nos villes. La colonne vertébrale fait une pointe par rapport aux masses musculaires de chaque côté.
Pour un cheval tant que ce n’est pas trop marqué, c’est une conformation qu’on retrouve souvent chez des animaux longilignes ou sportifs. Si vous l’avez chez un merens ou un ibérique, il est un peu léger. Si vous l’avez chez un trait, il faut revoir son alimentation.
Par contre, si vous l’avez chez un âne, bravo, c’est qu’il est parfaitement alimenté.
Cet article a été rédigé par l'équipe de Techniques d'élevage, pour découvrir d'autres articles et les services de notre équipe, rendez-vous surhttp://www.techniquesdelevage.fr ou http://anneetcat.wix.com/techniques-elevage
Catherine KAEFFER