Cryptosporidiose : une parasitose et une zoonose

Publié le par Catherine, François et Anne

 

La cryptosporidiose est le résultat de l'infestation d'un organisme par un protozoaire parasite de la famille des cryptosporidium. Une infestation qui peut concerner la plupart des mammifères, certains oiseaux, reptiles ou poissons. Ces protozoaires peuvent parfois infester l'Homme et sont très résistants dans le milieu extérieur.

 

Autrefois considéré comme le parasite des nouveaux-nés et des jeunes animaux ou humains, parfois qualifié d’opportuniste, ce protozoaire est aujourd'hui retrouvé chez des animaux et des humains de tous âges.

 

C'est la faiblesse momentanée de l'hôte qui semble favoriser le développement du parasite. Même si l'infestation génère le plus souvent des syndromes peu spécifiques et qui peuvent être attribués à une infection bénigne ou un « coup de froid ».

 

Si l'animal ou l'humain présente une faiblesse immunitaire, le protozoaire peut réinfester en permanence l'hôte et faire durer les symptômes pendant plusieurs mois. La cryptosporidiose peut donc entraîner la mort par épuisement.

 

Les symptômes pour les mammifères les plus couramment évoqués sont une diarrhée profuse, parfois malodorante, précédée d'une période d'anorexie et d'abattement. L'animal n'est pas bien, il ne mange pas puis vient la diarrhée qui dure entre 3 et 5 jours. Certains mammifères peuvent avoir la diarrhée pendant plus de 15 jours.

 

Le poil peut être piqué, une légère fièvre ou un amaigrissement sont également possibles. La déshydratation suite à l'anorexie et à la diarrhée est souvent observée.

 

Ces symptômes se rencontrent chez les humains (auxquels on peut rajouter myalgie, maux de tête, crampes abdominales, vomissements et nausées), les chats, les chiens, les chevaux, les bovins, les rats, les souris... mais aussi les cerfs, les antilopes, les chameaux, les castors, les écureuils... qui ont une baisse d'immunité, liée à leur jeune âge, une co-infection (virale ou bactérienne : FIV, SIDA, salmonellose, adénovirus...) ou à leur grand âge.

 

Pour les oiseaux, les symptômes sont essentiellement respiratoires. La transmission se fait donc par inhalation.

 

Chez les reptiles, la cryptosporidiose est une gastrite chronique chez les adultes de certaines espèces de lézards , serpents ou tortues.

 

Ce protozoaire est détruit par la cuisson ou la dessiccation. Le froid le détruit si on maintient à -20°C pendant 24 heures, mais à -10°C, il résiste plus d'une semaine. La congélation n'est donc pas suffisante pour éliminer ce risque. L'eau gelée peut aussi potentiellement être contaminée. La plupart des désinfectants usuels sont peu efficaces.

 

Les traitements vis-à-vis de la cryptosporidiose n'ont pas encore fait leurs preuves et sont relativement agressifs. Les mesures de prévention et de lutte contre ce protozoaire consistent donc en l'application des principes d'hygiène de base et en un rétablissement ou un maintien d'une bonne immunité. Ces mesures s'accompagneront d'un soutien éventuel pour éviter la déshydratation de l'animal.

 

Un animal potentiellement atteint de cryptosporidiose (un mammifère qui a la diarrhée par exemple) devrait être isolé, à l'écart des enfants, des autres animaux et des curieux, soigné par une personne qui s'appliquera à se protéger et à protéger les autres d'une éventuelle contamination.

 

Il est toujours utile de rappeler, si un animal est malade, aux personnes, qu'elles doivent veiller à se laver les mains, à brosser (ou curer) leurs ongles, à ne pas manger en sa présence, à procéder au nettoyage du matériel et des locaux de façon régulière, afin d'éviter toute contamination.

 

 

Cheval. Tous droits réservés. Techniques d'élevage 2015

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Publié dans Physio-pathologie, Analyses

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