Principes généraux de guérison d'une plaie
Principes que l'on ne doit jamais oublier car comme tout propriétaire le sait, un animal se blesse souvent.
Une plaie passe dans la plupart des cas par 4 étapes pour guérir :
- L'inflammation qui peut être divisée en 2 phases :
Durant la 1ère phase, l'organisme réagit au stress dû au traumatisme et on observe une vasoconstriction (diminution du diamètre des vaisseaux sanguins), ce qui contrôle l'hémorragie.
La 2ème phase survient quelques minutes plus tard, on observe alors une vasodilatation, les cellules adhèrent à l'endothélium vasculaire. En 30 minutes, les leucocytes (globules blancs) migrent à travers la membrane basale vasculaire (qui entoure les vaisseaux) vers la plaie récemment formée. Il existe 2 types de cellules : les neutrophiles et les monocytes.
- Le débridement: Bien que les neutrophiles phagocytent (mangent) les bactéries, le monocyte est considéré comme indispensable à la cicatrisation car il est considéré comme un macrophage qui phagocyte les débris nécrotiques (il nettoie la plaie).
D'autres cellules comme les macrophages, les cellules multinucléées (qui proviennent de la fusion de nombreuses cellules mononucléées lors d'inflammation chronique) et les lymphocytes (qui s'attaquent aux débris étrangers) interviennent dans la réponse immunitaire.
- La cicatrisation proprement dite, passe par des phases de prolifération fibroblastique, capillaire et épithéliale.
La prolifération fibroblastique se traduit par une augmentation du nombre de fibroblastes qui déposent des brins de fibrine servant de trame à la migration cellulaire (à l'orientation et au déplacement des cellules).
Dans une plaie saine, ils apparaissent au bout d'environ 3 jours après la lésion initiale, ils secrétent alors du collagène qui solidifie la plaie. Ces fibres renforceront ensuite de façon plus poussée la plaie en se réorganisant selon les tensions qui s'exercent.
Avec la plupart des tissus, la zone lésée ne retrouve jamais la solidité originale.
Les capillaires en formation fournissent à la plaie un apport sanguin qui permet un apport de dioxygène, ils se forment selon le gradient en dioxygène (le centre de la plaie en étant dépourvu).
En raison du besoin en dioxygène, l'activité des fibroblastes dépend de la vitesse de formation des capillaires. La progression des capillaires entraîne la formation d'un tissu de granulation très friable mais très résistant aux infections. La vitesse de fermeture de la plaie est retardée en cas de plaie desséchée.
- La maturation est le stade final de guérison de la plaie, les fibres de collagène et les fibroblastes s'organisent selon les lignes de tension. Les fibres qui ne sont pas bien orientées sont remplacées par des nouvelles.
Ce processus permet d'augmenter lentement la solidité de la plaie sur une longue période (sur 2 ans). La plupart des plaies restent 15-20% plus faibles que le tissu d'origine.
En espérant que j'ai été assez claire...
A bientôt
Anne Anta
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