Traitement d'une plaie : ce qu'il faut savoir

Publié le par Anne Anta. Alpha & Oméga

Un sujet peu abordé et qui mérite pourtant l'attention des propriétaires.

La première étape du traitement des plaies consiste à évaluer la stabilité générale de l'animal. Ne vous laissez pas influencer par une plaie impressionnante au point d'en oublier des problèmes plus subtils mais peut-être plus dangereux.

Les premiers soins sur les plaies doivent être effectués le plus tôt possible, c'est à dire dès que l'état de l'animal le permet. En cas de saignement important et en absence de débris dans la plaie : effectuez une pression directe. Sinon, vous pouvez utiliser un brassard que vous gonflerez jusqu'à ce que le saignement s'arrête (moins préjudiciable qu'un garrot serré). Pensez à noter l'heure et la date à laquelle le garrot ou le brassard a été posé.

Si vous emmenez votre animal chez le vétérinaire, posez un pansement, stérile et lisse (une bande peut faire l'affaire) sur la plaie de façon à prévenir un traumatisme ou une contamination ultérieure.

Le traitement initial de la plaie

Le lavage de la plaie consiste en une irriguation, qui nettoie les débris visibles et microscopiques, elle réduit la charge bactérienne dans les tissus et diminue ainsi les complications ultérieures. Le lavage idéal se fait à pression modérée, avec une solution antiseptique  et non toxique (pour les tissus en cours de cicatrisation) utilisée en grande quantité. Le sérum physiologique, bien que non antiseptique, est le liquide de lavage le moins toxique pour les tissus en voie de cicatrisation. Les antiseptiques dilués peuvent être utilisés sans danger.

Le débridement est précédé d'une élimination des poils environnants et consiste en une élimination des parties mortes propices aux infections. Une peau bleue-noire, cartonnée, mince, ou blanche indique une non viabilité. Le tissu mort ou nécrotique doit être excisé proprement. Les zones douteuses, les vaisseaux ou les parties importantes doivent être le plus possible conservées.

On peut traiter une plaie en la fermant ou en la maintenant ouverte selon le degré de contamination.

On peut procéder à une fermeture primaire, c'est à dire que la plaie est suturée, agrafée ou refermée avec du cyanolycrate, juste après le débridement. Elle ne peut être effectuée que dans des conditions idéales (plaie propre, peu contaminée, peu étendue...). Les différentes couches de tissus sont refermées individuellement pour éviter tout "espace mort".

Dans le cas où une fermeture primaire n'est pas possible, on peut faire une fermeture primaire retardée (celle-ci peut ne pas être appropriée avec des plaies fortement infectées). Elle est effectuée, une fois que la contamination ou l'infection est contrôlée. On traite, à court terme, la plaie comme une plaie ouverte jusqu'à ce qu'elle soit saine. On peut ensuite refermer la plaie avec un minimum de complications.

Les plaies refermées après 5 jours sont considérées comme fermées de façon secondaire (la plaie ayant déjà commencé à se cicatriser).

Le traitement des plaies ouvertes consiste en un débridement répété et un bandage "humide à sec" dans un premier temps. Il peut être nécessaire de changer ce bandage 2 fois par jour. Cette fréquence peut être diminuée quand le taux de tissu nécrotique a diminué et que la plaie devient saine. Lorsque le tissu de granulation (voir Principes généraux de guérison d'une plaie ) se développe, le bandage doit être remplacé par un pansement sec non adhérent pour ne pas abîmer le tissu cicatriciel.

A bientôt

Anne Anta

Plaie en voie de guérison. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

Plaie en voie de guérison. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

Publié dans Pharmacie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :