Anti-inflammatoire non-stéroïdien, stéroïdien ?

Publié le par Anne Anta. Alpha & Oméga

On parle couramment d'anti-inflammatoires non-stéroïdiens, stéroïdiens... Mais connaissez-vous réellement la différence entre les 2 et les modes d'actions de chacun de ces types ? Les risques ? Les effets secondaires ?

Un article à l'usage des animaux et des hommes...

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens

Des structures chimiques très diverses (qui vont des acides carboxyliques aux acides énoliques), mais ils partagent quasiment tous des propriétés communes, ils sont :

  • anti-inflammatoires de façon locale et généralisée (plus ou moins selon les composés)
  • analgésiques de façon locale ou généralisée (plus ou moins selon les composés)
  • antipyrétiques : ils font descendre la température corporelle chez les animaux ayant de la fièvre

Attention, chez les chevaux, l'effet des anti-inflammatoires non stéroïdiens peut être retardé de plus de 18 h car ceux-ci se fixent sur le foin ingéré et ne sont donc métabolisés que plus tard...

Les stéroïdes

Ce sont des hormones et des anti-inflammatoires puissants au niveau local ou par voie systémique.

Ils agissent sur l'équilibre hydrique et électrolytique.

Ils suppriment tous les aspects de l'inflammation, donc également ce qui est utile : la réaction immunitaire (effets immunosupresseurs) et le facteur activateur des plaquettes par exemples.

Les chiens doivent être traités le matin, et les chats, le soir.

Ils sont utilisés dans le cadre du traitement de l'arthrite mais les stéroïdes empêchent le cartilage de se reformer en même temps qu'ils empêchent la douleur et fluidifient les mouvements. Ils peuvent également entraîner une ostéoporose. Leur utilisation est donc contestée.

Les effets secondaires sont une diminution de masse musculaire et un retard dans la guérison des plaies. En début de traitement, on observe une polyurie, une polydipsie (il urine et boit plus) et une hyperglycémie. En cas de traitement prolongé, on peut observer une ostéoporose et des fractures osseuses. La motricité digestive est réduite, les effets immunosuppresseurs augmentent les risques d'infections.

Ils ne sont donc pas à utiliser à la légère !

Attention : ils aggravent le diabète sucré et ne doivent donc pas être utilisés chez des animaux atteints. Ne pas les utiliser en cas d'infections aiguë, virale, osseuse, cartilagineuse ou en fin de grossesse car ils induisent la mise bas.

Anne Anta

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Publié dans Pharmacie

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