Euthanasie : ce qu'il faut savoir

Publié le par Anne et Cat

Un engagement se tient jusqu’au bout.

Je ne parlerai ici que de l’aspect purement technique, l’emploi des méthodes reste et restera toujours une décision douloureuse et difficile à prendre.

Le choix de la méthode répond à des principes simples et définis légalement :

  1. L’humanité pour l’animal avec une adaptation à l’âge et à l’espèce
  2. L’esthétisme pour l’opérateur et les témoins
  3. La formation de l’opérateur
  4. Les conditions de vie antérieures de l’animal (sauvage, apprivoisé…)
  5. Le but dans lequel les animaux sont utilisés (abattage pour la viande, expérimentations…)
  6. La sécurité de l’opérateur

La méthode préférable est toujours l’administration d’agents anesthésiques ou de produits d’euthanasie spécifiques à l’espèce. Cette administration fait souvent l’objet d’une injection intra-vasculaire.

Sachez que le vétérinaire peut effectuer cette injection de façon intracardiaque, ce qui permet une mort plus rapide mais plus impressionnante…

A ces méthodes on peut rajouter d’autres méthodes acceptables ou acceptables sous certaines conditions (pour la consommation de viande ou urgence par exemple).

Un arrêt respiratoire n’équivaut pas à la mort, les animaux pouvant rester longtemps en apnée Il faudra donc s’assurer de la mort de l’animal par l’utilisation d’une méthode sûre (luxation cervicale…)


Amphibiens

Méthodes acceptables

Méthodes chimiques (sulfonate de méthane tricaïne ou benzocaïne) dans un réservoir d’eau.

Destruction du cerveau et de la moelle épinière.

Méthodes acceptables sous certaines conditions

Par balle, fléchette pénétrante soporifique, étourdissement et décapitation (attention, les amphibiens possèdent une survie cérébrale prolongée après la décapitation, il faut donc extraire la moelle épinière du cerveau).


Animaux de jardins zoologiques

Méthodes acceptables

CO, CO2

Méthodes acceptables sous certaines conditions

N2, argon, fléchettes pénétrantes soporifiques, balle


Animaux marins

Méthodes acceptables

Par balle


Chats

Méthodes acceptables

CO, CO2

Méthodes acceptables sous certaines conditions

N2, argon


Chevaux

Méthodes acceptables

Par balle, fléchette pénétrante soporifique, exsanguination et électrocution


Chiens

Méthodes acceptables

CO, CO2

Méthodes acceptables sous certaines conditions

N2, argon, électrocution, fléchettes pénétrantes soporifiques


Furets, visons

Méthodes acceptables

CO, CO2

Méthodes acceptables sous certaines conditions

N2, argon, électrocution ou étourdissement suivi d’une luxation cervicale


Lapins

Méthodes acceptables

Luxation cervicale suivie d’exsanguination ou de décapitation


Mammifères non-humains

Méthodes acceptables

CO, CO2, N2, argon


Oiseaux

Méthodes acceptables

CO, CO2

Méthodes acceptables sous certaines conditions

N2, argon, luxation cervicale, décapitation


Poissons

Méthodes acceptables

Méthodes chimiques (sulfonate de méthane tricaïne ou benzocaïne) dans un réservoir d’eau.  

Méthodes acceptables sous certaines conditions

Coup étourdissant mortel, étourdissement et décapitation, luxation cervicale et ablation de la moelle épinière


Porc domestique

Méthodes acceptables

Par fléchettes pénétrantes soporifiques et exsanguination, CO, CO2


Reptiles

Méthodes acceptables

Par balle, fléchette pénétrante soporifique, étourdissement et décapitation (attention, les reptiles possèdent une survie cérébrale prolongée après la décapitation, il faut donc extraire la moelle épinière du cerveau)


Rongeurs et autres petits animaux

Méthodes acceptables

CO, CO2

Méthodes acceptables sous certaines conditions

N2, argon, luxation cervicale, décapitation, étourdissement suivi d’exsanguination ou de décapitation


Ruminants

  Méthodes acceptables

Par balle, fléchette pénétrante soporifique ou électrocution suivie d’exsanguination


ATTENTION


Les nouveaux nés de toutes les espèces de mammifères ont une résistante importante à des atmosphères faibles en O2 due à leur adaptation à la vie dans l’utérus, l’asphyxie gazeuse n’est donc pas une méthode acceptable.

Les fœtus ressentent la douleur en fin de gestation (environ à partir de la moitié de la gestation), les méthodes devront donc en tenir compte.



A bientôt

Anne

Publié dans Urgence-Orphelin

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