Les généralités sur le plan oreiller des animaux
Tomber dans les bras de Morphée, un acte des plus communs aussi bien pour nous que pour les animaux. Et pourtant, la qualité du sommeil est trop souvent sous-estimée alors que molécules, pathologies et activités (de l'intéressé ou des autres) peuvent l'altérer.
Le sommeil est un mécanisme bien rodé au niveau du cerveau. La mélatonine (obtenue par la sérotonine) sécrétée par la glande pinéale, est en concentration maximale en l'absence de lumière.
Le rythme sommeil-éveil est régulé à l'aide de cette hormone. La lumière ou son absence provoque des troubles du sommeil comme lors des décalages horaires.
Le sommeil est une succession de cycles constitués de deux phases qui se distinguent par l'activité dite corticale (activité électrique des fonctions cérébrales) :
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Le sommeil lent : une partie est dite superficielle et la deuxième est dite profonde. Cette phase est longue et dure dans les environs d'une heure avec une activité corticale faible (pas de rêve).
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Le sommeil paradoxal : cette phase dure une dizaine de minutes avec une activité corticale proche de l'éveil. C'est la phase des rêves, avec les mouvements correspondants (votre chien qui court en dormant). Ces quelques minutes sont primordiales pour une bonne récupération et la mémorisation. Pour vous donner une idée de l'importance de cette phase, un chat privé de sommeil paradoxal en mourra !
Toutes molécules ou activités (réveil toutes les heures) diminuant le nombre de phases de sommeil paradoxal vont entraîner une fatigue malgré 8-9 heures passées à... méditer.
Les pathologies liées au sommeil sont nombreuses avec par exemple la narcolepsie. Cette pathologie se caractérise par un besoin irrésistible et anormal de dormir survenant par accès de courtes durées.
Elle peut être essentielle (cause inconnue...) mais elle est associée à la catalepsie (conservation d'une position imposée physiquement : vous mettez l'animal dans une position, même idiote, et il la conservera). D'autres origines sont possibles avec tumeurs du cerveau, traumatismes crâniens, obésité, épilepsie.
Passons aux médicaments, on les appelle des narcotiques. Ils provoquent un sommeil lent profond artificiel donc qui ne permet pas la récupération.
Un exemple de perturbation par les médicaments : les tranquillisants favorisent l'endormissement mais altèrent les phases de sommeil paradoxal. Au final, l'animal sera vaseux avec le même temps de sommeil. Le risque d'accident est alors décuplé à cause de micro-endormissements.
Le rythme veille-sommeil est un facteur constitutif d'une espèce.
Personne n'a entendu dire : « la santé vient en dormant ! »... et pourtant...
Bonne journée.
François