Comment choisir l’éleveur de son poulain ?

Publié le par Catherine Kaeffer. Editions Alpha & Oméga

Vous avez décidé d’acheter un poulain. Vous avez déterminé quel type d’animal vous souhaitiez, ce que vous voulez en faire.

Vous allez alors trouver des tas d’annonces de professionnels comme de particuliers présentant des poulains qui pourraient vous convenir, avec des photos souvent flatteuses et des commentaires plus élogieux encore.

Dans ce cas, il s’agit le plus souvent de photos de poulains très jeunes entre 2 et 5 mois et bien sûr non sevrés. Or jusqu’à 4 mois, l’alimentation, c’est le lait de la mère qui l’assure. Après, et jusqu’à la date du sevrage, il n’est plus suffisant mais il apporte tout de même une bonne part des apports nutritionnels.

Mais entre le moment de la photo et celui où il arrivera chez vous, il se passera le sevrage et en général quelques semaines à quelques mois après pendant lesquels il sera à l’élevage. Mais souvent votre engagement se fait bien avant.

Ce sont les mois de tous les dangers, ceux où le lait de la jument n’étant plus présent, c’est le savoir-faire de l’éleveur qui prendra le relais. Mais comment déterminer s’il a les compétences pour suivre la croissance qui est très rapide à ce moment et ne pas étouffer dans l’œuf, le magnifique cheval promis dans la photo du poulain à 3 mois ?

La première idée est de regarder la mère, son état, son suivi.

Mais la technique la plus efficace est de traîner ses guêtres dans l’élevage en discutant avec l’éleveur d’un ton badin, de yeuter le foin, de vous perdre dans les prés et les écuries. Et surtout lors de cette visite, il faut aller voir les poulains de 1 an ou 18 mois, en gros ceux qui ont été sevrés, il y a 6 mois.

S’ils sont aussi beaux que le promet la photo du vôtre, vous êtes tombé chez un éleveur qui a bien maîtrisé les conditions d’élevage et l’alimentation de ses jeunes. Aucune raison à priori qu’il se plante sur le vôtre.

Mais si les poulains de 1 an sont… allez, disons le mot… « moches », ne croyez pas tout ce qu’on pourra vous raconter sur « l’âge ingrat ». Bien sûr il faut faire la part des choses et accepter un cul plus haut par exemple, mais des poulains en mauvais état, au poil terne, apathiques, illogiques, quel que soit leur âge, c’est qu’il y a un truc qui cloche. Alors un dans un élevage, c’est un problème patho, la faute à pas de chance, on connaît tous cela. Mais deux ou trois, c’est un éleveur qui maîtrise mal son alimentation ou son suivi vétérinaire.

Les erreurs qui ont été faites sur eux, il y a toutes les chances qu’il les réitère sur le vôtre et alors adieu les promesses de la photo. Certes, il est toujours possible de rattraper le coup mais n’oublions pas que les erreurs alimentaires plus l’animal est jeune, plus on les paie cher.

Un poulain beau à 3 mois, c’est une bonne génétique et un peu de chance. Un poulain beau 6 mois après son sevrage, c’est un bon éleveur.

Et puis, vous avez le très bon éleveur, celui qui vous prend un poulain tout ce qu’il y a de moyen et qui vous en fait un jeune cheval tellement beau qu’on lui pardonne ses petits défauts de constitution…

Catherine Kaeffer

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Poulain au soleil. Techniques d'élevage. Tous droits réservés.

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