Soins vétérinaires : différencier le repos de l'inactivité

Publié le par Anne Anta. Alpha et Oméga

La « mise au repos » est parfois conseillée par les vétérinaires ou certains professionnels pour permettre un bon rétablissement suite à un traumatisme ou une chirurgie.

Néanmoins, il ne faut pas confondre « mise au repos » et « absence de mouvement » voire « inactivité totale ».

La « mise au repos » signifie que l'animal cesse les efforts physiques violents ou potentiellement néfastes pour la guérison. Tous les autres mouvements et efforts modérés sont non seulement permis mais souhaitables.

L'arrêt total est en effet une erreur car, loin d'aider à la guérison, il pourra retarder celle-ci voire être générateur de lésions parallèles.

Sur le plan physique, un animal qui ne bouge plus est un animal qui va rapidement se démuscler, développer des escarres et des positions antalgiques. Il va aussi perdre de l'état par prise ou par perte de poids. Des pathologies liées à l'immobilisation peuvent également apparaître.

Sur le plan mental, un animal qui ne bouge plus est un animal qui pourra sombrer dans la révolte, plonger dans la dépression, développer des tics comportementaux, stresser, perdre l'appétit, s'automutiler...

Il est donc essentiel pour l'animal de maintenir le minimum vital.

Ce minimum variable selon les espèces passera par la mise à disposition d'un espace sécurisant et la possibilité de mouvement. Ces mouvements devront être réalisés par l'animal lui-même au maximum. La cage ou le box sont donc déconseillés s'ils ne sont pas assez vastes pour permettre un réel déplacement de l'animal, s'il le souhaite.

En dehors des mouvements volontaires de l'animal, le propriétaire (ou un professionnel) devra aider l'animal à entretenir ses capacités ou à les retrouver dans le cadre d'une rééducation progressive. Les massages, les étirements, les mouvements contrôlés... devront faire partie des soins quotidiens.

Pour les espèces « sociables », le propriétaire veillera à maintenir des contacts sociaux réguliers entre l'animal en convalescence et ses congénères ou au minimum avec un humain.

Pour les espèces « solitaires », un minimum « d'activités » visibles à l'extérieur de l'espace réservé est important pour maintenir « l'intérêt ». L'animal ne devra pas être confiné 24h/24 et il devra pouvoir encore interagir avec son environnement.

Le propriétaire restera aussi attentif et devra mettre en place toutes les mesures permettant de réduire le stress ou la souffrance physique ou mentale de son animal afin que la convalescence se passe dans les meilleures conditions.

La reprise de l'activité se fera d'autant plus progressivement et avec d'autant plus de facilité que l'animal ne l'aura jamais vraiment cessé.

Cette méthode permettra notamment d'éviter le moment euphorique de l'animal qu'on libère enfin après des semaines (voire des mois) de « prison » car on le pense guéri et qui se re-blesse en quelques instants. On évitera aussi également la première sortie où on « shoote » l'animal pour être sûr qu'il ne fera pas de « bêtises ».

L'animal pourra reprendre lentement ses activités sans stress supplémentaire.

Anne Anta

Découvrez le guide Améliorez, Comprenez, Testez votre relation réalisé par TE.
Pour commander une de nos publications, utiliser l’onglet "Commander un de nos produits" en haut de cette page ou connectez-vous sur notre site.

La garantie de l'expertise, le choix de l'indépendance

Dépilation suite à de longues périodes couché. Tous droits réservés. Techniques d'élevage

Dépilation suite à de longues périodes couché. Tous droits réservés. Techniques d'élevage

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :