Mode de distribution des aliments et problèmes respiratoires

Publié le par Catherine Kaeffer. Alpha et Omega

Lorsqu’on a un cheval qui est sensible au niveau respiratoire, on commence par choisir un foin le moins poussiéreux possible.

Ceci étant même dans un bon lot, il y a souvent des balles moins réussies parce qu’elles correspondent à la bordure du champ, que l’andain étant plus gros, le foin a moins vite séché ou qu’elles ont été stockées dans des positions moins favorables.

L’attention lors de la distribution permet de repérer les balles moins « propres » afin de prendre en compte cette hétérogénéité et ne pas distribuer les yeux fermés en partant du principe que comme on a un bon lot, toutes les balles sont équivalentes.

Évidemment, on parle de balles un peu moins bonnes, pas de foin carrément moisi !

Si on a une situation où les chevaux sont par moments à l’intérieur et à d’autres à l’extérieur, il est préférable de réserver ces balles à la distribution à l’extérieur pour limiter l’inhalation par les chevaux de la poussière. Le vent en dissipera une partie avant que les chevaux ne soient en contact.

Ensuite, il peut être souhaitable de retrouver les vieux réflexes de mon enfance (donc pas si vieux que ça !) qui consistaient à défaire le foin et à bien le secouer. Lorsque le cheval a la tête en bas, les secrétions nasales normales descendent dans les conduits nasaux et assurent une certaine filtration de l’air en captant les poussières. Par contre, si le cheval a la tête haute, elles ne descendent pas, voire coulent vers l’arrière. Les poussières entrent plus facilement d’autant qu’elles sont elles aussi favorisées par une trajectoire moins ascendante.

Les râteliers sont de plus en plus rares car on connaît leurs effets néfastes, surtout à l’époque où ils étaient placés haut et où la tête du cheval était carrément en dessous : problèmes respiratoires mais aussi problèmes de dos. On en trouve cependant encore placés beaucoup plus bas, grosso modo au niveau du dos du cheval. C’est largement meilleur pour le dos mais cela n’est pas encore satisfaisant sur le plan respiratoire.

Le râtelier avait pour but d’éviter que le foin ne traîne partout, ne soit souillé et que cela entraîne des pertes importantes. Leur version moderne, le filet à foin, présente les mêmes inconvénients. Certes, il est très rarement placé aussi haut que les râteliers traditionnels mais souvent à la hauteur du dos du cheval comme la version moderne des râteliers. Les grands filets que l’on peut mettre en pâture présentent le même inconvénient.

A noter qu’on a exactement le même problème si on nourrit le cheval avec une trémie ou une mangeoire à hauteur du dos. C’est pour cela qu’il est préférable que dans ce cas, on ait un produit qui ne fasse pas de poussière. La mélasse si décriée à notre époque, présente cet avantage que son utilisation permet aux aliments d’être moins poussiéreux, surtout sachant que le cheval a la manie de souffler fréquemment sur sa nourriture.

Catherine Kaeffer

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Stalle traditionnelle avec mangeoire et râtelier au dessus. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

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