Gestion de l'animal arthrosique

Publié le par Catherine, François et Anne

 

 

L'arthrose est une dégénérescence chronique de l'articulation, à la fois douloureuse et handicapante. Elle est souvent constatée chez les animaux âgés mais elle peut apparaître chez de jeunes individus.

 

Il existe plusieurs facteurs favorisant l'apparition d'une arthrose :

 

  • un traumatisme articulaire important ou la répétition de petits traumatismes,
     

  • une tension ou une compression articulaire anormale résultant d'une déformation des membres ou de la colonne, d'activité physique inadaptée, d'une surcharge pondérale ou d'une position antalgique prolongée,
     

  • un manque d'activité articulaire (seul le mouvement permet de nourrir le cartilage convenablement),
     

  • un âge avancé (avec l'âge les articulations deviennent plus sensibles),
     

  • une alimentation, notamment minérale, inadaptée (qui fragilise les structures articulaires).

 

C'est la combinaison de plusieurs de ces facteurs qui va provoquer l'apparition de l'arthrose.

 

La douleur, la gêne, l'inflammation articulaire... peuvent être présents dès le début ou se manifester par la suite. Ces symptômes ne sont pas spécifiques et ne permettent pas de définir la gravité de l'arthrose. La confusion avec une arthrite ou une fracture est possible en l'absence d'examens complémentaires.

 

La gestion de l'animal arthrosique passe d'un côté par une gestion de la douleur et d'un autre côté par une stabilisation de l'état en limitant les facteurs favorisants.

 

Les traumatismes et l'âge ne sont pas des facteurs facilement influençables, mais on peut agir sur les autres.

 

Les tensions, compressions anormales pourront parfois se corriger avec un suivi par le maréchal ou le podologue chez les équidés. Certains vétérinaires pourront intervenir dans les autres espèces pour corriger les aplombs.

 

Il faudra veiller à garder un « poids de forme » sans excès pour l'animal arthrosique. Ce poids comprend non seulement la masse graisseuse mais aussi les muscles, le poids du à une éventuelle gestation ou toute autre charge que l'animal pourrait supporter.

 

La cartilage des articulations n'est pas irrigué par le sang et c'est les mouvements de l'articulation qui permettent sa nutrition. Les articulations devront être toujours maintenues dans un mouvement raisonnable et régulier. Tout mouvement brusque est déconseillé mais les mobilisations douces seront bénéfiques.

 

C'est pourquoi, il est parfois bénéfique de réaliser des massages et des manipulations douces. La pratique de la nage est aussi recommandée quand elle est faisable. Pour les autres, la stimulation par un jet d'eau ou la marche dans l'eau peut être intéressante.

 

En dehors de ces mesures, la réalisation d'une ration adaptée, tant sur le plan énergétique que minéral, est nécessaire au maintien de l'état des articulations.

 

Les facteurs favorisants étant maîtrisés, le propriétaire pourra entamer une démarche de gestion de la douleur générée par l'arthrose. Cette douleur a parfois été jugée comme responsable pour partie de l'évolution de l'arthrose et n'est donc pas à négliger.

 

Il sera intéressant de reprendre les techniques de massages mais également d'autres techniques, comme l'acupuncture ou l'ostéopathie, dans la gestion des douleurs.

 

Sous la surveillance du vétérinaire, l'administration d'anti-douleurs et d'anti-inflammatoire pourra être envisagée.

 

Ces produits pourront être remplacés temporairement ou complétés par la phytothérapie et l'emploi de soins externes.

 

Les plantes les plus couramment utilisées dans les soins aux animaux arthrosiques sont :

 

  • pour lutter contre la douleur : l'harpagophytum, le fenugrec, le saule blanc, l'arnica, la scrofulaire,
     

  • pour limiter l'évolution de l'arthrose : le bambou, la vergerette du Canada, la prêle des champs, l'ortie piquante, le cassis, le curcuma.

 

Les soins externes comprennent l'usage de chaleur ou de froid (selon le résultat souhaité), l'usage d'argile ou de certaines huiles essentielles. Vérifiez toujours que le traitement est adapté à l'espèce et bien toléré par l'individu.

 

N'oubliez pas de prévenir tout intervenant, des traitements en cours ou récemment terminés, des sensibilités et des signes d'évolution avec les traitements fournis, afin d'éviter tout problème et de coordonner les efforts des professionnels susceptibles d'intervenir.

 

Cet article a été rédigé par un membre de l'équipe de Techniques d'élevage. Retrouvez tous nos articles sur http://www.techniquesdelevage.fr ou http://anneetcat.wix.com/techniques-elevage.

 

Bouquetin. Tous droits réservés. Techniques d'élevage

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