Les fractures : aider la guérison par l'alimentation

Publié le par François Kaeffer. Alpha et Omega

Les fractures sont des cas à part en terme d’alimentation puisqu’il faut réfléchir, non en termes de croissance, mais en termes de reconstruction.

Qui dit fracture dit aussi rupture des vaisseaux sanguins qui engendrent une hémorragie et finalement, une arrivée importante de macrophages et de polynucléaires nécessaires à l’élimination des protéines brisées et des éléments minéraux libérés lors de brisure.

Ensuite un tissu conjonctif vascularisé va prendre place pour dans un second temps, perdre cette vascularisation et, enfin, devenir un tissu cartilagineux que l’on appelle cal osseux. Il faut 2 jours pour que les ostéoblastes, responsables de la formation du cal, répondent. Ce tissu est un tissu osseux primaire aussi appelé tissu fibreux qui se développe durant 6 semaines mais qui contient une trame des fibres collagènes peu ordonnée, irrégulièrement minéralisée et des fibres de calibre inégal.

Ce cal est très nettement plus fragile que le tissu osseux de base.

Suite à la formation du cal osseux, le tissu est remodelé en tissu lamellaire dont la formation se différencie du premier par la présence d’ostéons (structures cylindriques alignées et parallèles à la diaphyse, constituées de lamelles concentriques, elles-mêmes contenant les fibres de collagène). Les ostéons offrent une résistance mécanique optimale mais cela nécessite beaucoup plus de temps pour les former.

D’un point de vue alimentaire, il faut certes du calcium et phosphore pour la trame minérale mais ce n’est pas l’essentiel. La formation du cal nécessite des oses (sucres) et des acides aminés pour la formation du tissu conjonctif vascularisé puis la formation du cal à proprement parler.

La stimulation des ostéoblastes peut s’effectuer par la vitamine D et la vitamine K2 ce qui est indispensable dès les premiers temps après la fracture. L’apport de calcium et de phosphore n’intervient que dans un second temps et pas avec des quantités trop importantes.

Ce n’est que lors de la seconde phase que l’apport en cuivre devient indispensable pour assurer la production des fibres de collagène et leur cohésion.

Voilà les principaux éléments de réflexion.

François Kaeffer

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Fracture d'une phalange. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

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