Alimentation à l'entretien

Publié le par Anne et Cat

Récemment, j'ai lu dans un Cheval Magazine emprunté à la médiathèque un article sur la nutrition du cheval et plus particulièrement sur le besoin d'entretien. Article fort intéressant au demeurant mais l'auteur commençait par expliquer que le besoin d'entretien variait en fonction du travail demandé, de la gestation....

Et non !

Par définition, le besoin d'entretien, que ce soit pour un chien, un cheval ou un colibri, correspond aux apports alimentaires nécessaires pour un animal sain qui ne travaille pas, qui ne grandit pas, qui n'est pas en gestation ni en lactation (C'est vrai que la lactation chez le colibri.... quoique ma grand-mère me faisait bien du "lait de poule" ).

Ces apports permettent à l'animal de ne pas maigrir ni grossir, de ne pas perdre de masse osseuse, bref de s'entretenir comme son nom l'indique.

C'est finalement assez souvent le cas, pour les animaux de compagnie, comme le chien ou le chat par exemple.

Pour le cheval, cela arrive aussi mais moins souvent.

Pour les animaux d'élevage, c'est exceptionnel.

Le besoin d'entretien est donc uniquement déterminé par la masse corporelle de l'animal.

Penons l'exemple du cheval, selon les tables INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) :

     Pour un cheval de selle de 400 kg : 3,6 UFC

     Pour un cheval de selle de 650 kg : 5,1 UFC

(UFC - unité fourragère Cheval qui correspond à l'énergie fournie par 1 kg d'orge)
soit une augmentation d'apport de 41 % pour une augmentation de poids de 62 %.

C'est normal, parce que l'augmentation des besoins n'est pas proportionnelle au poids de l'animal mais à son poids métabolique c'est-à-dire son poids à la puissance 0,75.

D'autre part, l'INRA  préconise d'ajouter 5 % pour les chevaux de sang et 10 % pour les mâles entiers en dehors de la période de monte parce que ce type d'animaux est normalement beaucoup plus remuants... même quand ils ne font rien.

Enfin, mais seulement parce que j'aime bien scier la branche sur laquelle je suis assise, l'INRA préconise aussi d'augmenter le besoin d'entretien de 5 % pour les chevaux en période de travail, non compris les besoins liés au travail lui-même.

C'est logique, un animal qui travaille est un animal musclé. Et un animal musclé dépense plus de calories, même s'il ne fait rien. En tous cas, c'est que disent les coachs qui veulent nous faire maigrir... Faites du sport, musclez-vous, parce que comme ça, même quand vous dormez, vous brûlez plus...

Pour le cheval, c'est estimé à 5 % cette différence... C'est pas ça qui va faire s'évaporer la grosse tartine de Nutella du petit dej.

Enfin, en tous cas, chez moi.

Catherine Kaeffer

Chevaux et poneys au pâturage. Techniques d'élevage. Image soumise à droits d'auteur

Chevaux et poneys au pâturage. Techniques d'élevage. Image soumise à droits d'auteur

Publié dans Alimentation

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :