Allergies et réactions immunitaires

Publié le par Anne et Cat

Toutes les cellules d’un organismes sont constituées de nombreuses molécules et il existe de nombreuses molécules circulantes. Le système immunitaire se base sur la reconnaissance de ce qui est considéré comme appartenant au " soi ", autrement dit toutes les molécules constituant l’organisme.

 

Un antigène est une molécule étrangère à l’organisme, c’est à dire, elle ne fait pas partie des molécules considérées comme faisant partie du soi et ne sont pas " protégées " vis à vis du système immunitaire. Une bactérie, un virus, un champignon, c’est pour le système immunitaire un ensemble de molécules antigéniques.

 

La réponse immunitaire comporte l’action de cellules de l’immunité et d’anticorps. Les anticorps immobilisent, les cellules soit produisent les anticorps, soit détruisent les molécules.

 

Tous les mammifères possèdent 2 types de réponses immunitaires.

 

Lors du premier contact entre l’organisme et l’antigène, le système immunitaire reconnaît l’antigène comme tel et tente de détruire l’envahisseur potentiel. Mais il met un certain temps avant de trouver ce qui est le plus efficace. Il met, quand il a trouvé le plus efficace, de côté des cellules qui gardent dans leurs composants la " trace " de l’antigène, ces cellules sont des lymphocytes mémoire (donc des cellules de l’immunité). C’est la réaction dite primaire.

 

Lors d’une deuxième " attaque " de l’antigène, le corps connaît l’antigène et le reconnaît grâce à ces lymphocytes mémoire. Comme il le connaît, il sait comment le détruire. La réponse secondaire (c’est son nom) est donc plus rapide et de plus forte intensité (l’organisme se concentre sur la solution qui marche à coup sûr).

 

Vous comprendrez certainement que la mémorisation se faisant à l’aide de cellules, cette mémorisation n’est pas permanente même si elle peut après plusieurs invasions devenir quasi-permanente.

 

Et l’allergie dans tout cela ?

 

L’allergène est un antigène qui provoque une allergie. C’est donc au minimum une molécule.

 

L’allergie, quant à elle, est une réaction immunitaire trop forte. On peut en déduire que l’allergie se présente rarement à la première mise en contact avec l’antigène.

 

Je m’excuse d’avance pour le finalisme de ce paragraphe mais il faut ce qu’il faut !

 

Prenons un exemple classique, l’allergie au pollen (qui n’est pas un problème exclusivement humain) :

 

Chaque année, le pollen revient. L’organisme connaît cet envahisseur sans scrupule, il sait comment le combattre mais voilà, il revient sans cesse à la charge. L’organisme décide donc de chasser ce malpropre en frappant fort. Tout le système immunitaire est recruté, le corps est bouleversé au détriment de l’individu. Comprenez, pour l’organisme c’est une attaque massive qu’il croit peut-être mortelle. Il met tout dans la balance ce qui fatigue le corps au point que cela devienne dangereux pour le corps lui-même (fièvre, œdèmes, gonflement… et pour finir choc anaphylactique et mort).

 

On devient allergique si son système immunitaire est susceptible, susceptibilité qui peut s’acquérir au fil des années ou être présente dès la naissance.

 

Remarques

 

Je profite de cet article pour aborder avec vous le cas particulier des testicules. En effet, contrairement au reste du corps, les tubes séminifères des testicules (zone de production des spermatozoïdes) chez les mammifères sont placés hors de tout contrôle immunitaire. De plus, de nombreuses protéines membranaires du spermatozoïde (mature ou non) ne sont pas reconnues par l’organisme comme faisant partie du soi. Donc, si un testicule ou un tube séminifère pour quelque raison que ce soit se rompt, est détérioré, les spermatozoïdes et les cellules précurseurs des spermatozoïdes seront mis en contact des cellules de l’immunité. Celles-ci croyant à une invasion détruiront le testicule atteint et le système s’emballant pourront même détruire le testicule sain.

 

Un autre cas particulier c’est une mauvaise reconnaissance des molécules du soi qui étant prises pour des antigènes peuvent être détruites, ce cas, heureusement assez rare, peut conduire à la destruction d’un organe entier (un œil par exemple). Elles appartiennent souvent aux maladies immunologiques.

 

A bientôt

Anne

Publié dans Physio-pathologie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :