Azoturie et myopathie équine (cas du « coup de sang »)

Myoglobinurie paralytique, rhabdomyolyse d’effort, " coup de sang ", myosite, attachement, encordage, azoturie, maladie du lundi… Les termes ne manquent pas mais que cachent-ils ?

Tout d’abord, une cause inconnue même si on les retrouve souvent à la suite d’un effort excessif après une période de repos pendant laquelle la nourriture n’a pas été restreinte. La maladie fut néanmoins observée chez des chevaux en pâture. La cause semble liée à la consommation en excès d’une nourriture richement énergétique mais pas spécialement au contenu en glucides de celle-ci.

Symptômes

L’attachement et l’encordage sont des azoturies légères.

Dans l’azoturie (accumulation d’azote), les premiers signes sont une transpiration abondante, des tremblements, un pouls rapide. Puis une faiblesse des membres postérieurs.

Dans tous les cas, une démarche raide, et un refus de bouger.

Dans les cas sévères, on observe une myoglobinurie (notamment urines de couleur rouge sombre).

Progression de la maladie rapide jusqu’à l’immobilisation de l’animal en position couchée avec le plus souvent des signes neurologiques.

Pronostic

L’animal reste en position debout : bon

L’animal tombe du fait de son incapacité à utiliser son arrière train : assez bon à condition qu’il reste calme et que le pouls redevienne normal au bout de 24 h. Présence parfois de séquelles (boiteries, atrophie musculaire…)

L’animal est couché, nerveux ou inquiet. Il se débat. Il est forcé ou il continue de bouger alors que les signes sont manifestes. Il n’arrive pas à se redresser sur le sternum et à maintenir la position après 24 h. Un pouls faible ou irrégulier. Si un de ces critères est présent : Mauvais

Traitement

Un bon traitement est vital.

L’animal doit être tenu aussi tranquille que possible et il doit maintenir le plus longtemps possible la position debout.

Si l’animal est couché, il faudra veiller à éviter les décubitus (le corps de l’animal n’est pas conçu pour rester allongé sur le côté pendant des heures, des problèmes vasculaires, respiratoires, musculaires, digestifs voire des nécroses peuvent apparaître. Il faudra donc retourner l’animal régulièrement).

Un traitement de la douleur est indispensable.

Ne pas déplacer le cheval mais prévoir un abri sur place !

Après l’apparition des symptômes, chaque pas est un pas vers la mort…

A bientôt

Anne