L'enfer est pavé de bonnes intentions (suite)

Publié le par Anne et Cat

 

Nous avons reçu, il y a quelques temps, un mail qui nous a touchées dont voici le texte :

 

« Bonjour,

Je viens de lire votre article « l’enfer est pavé de bonnes intentions »… C’est très vrai ! Avoir bonne conscience ne présume en rien de la pertinence de la solution choisie.

… j’ai une anecdote à vous raconter à ce sujet, bien triste et qui m’a guérie pour quelques temps du moins de mes velléités de sauvetages intempestifs d’animaux…
Mais j’étais pourtant pleine de bonnes intentions, je vous le jure ! N’empêche le résultat est là, et la pauvre bestiole a souffert une journée entière de plus par ma faute.

Ce n’était « qu’une souris » mais je n’y pense pas sans être bien triste.

Nous avons donc des souris dans notre entreprise, et ma foi, j’ai beau aimer les animaux, il y a des limites, n’est-ce pas ? Dans une grange ou une écurie, un rongeur ne gêne personne, mais là, zone de travail, vestiaires… Donc opération dératisation.

La maintenance s’était tout d’abord prononcé pour de simples « tapettes », mais quelqu’un avait ce système de cage qui se referme sans toucher à l’animal, il est possible ensuite de le relâcher.

Nous voilà fort content de la trouvaille, et prêts à tout pour sauver la souris qui passe. Jambon, dépose, attente. Un, deux, trois jours, une semaine.

Lorsque qu’on m’a prévenu que le piège avait fonctionné, j’ai tenu à libérer la souris. Hop, jusqu’au champ d’en face.

L’animal avait été tellement traumatisé par la cage qu’elle avait essayé de ronger les barreaux, ce qui n’avait pas fonctionné évidemment, ils étaient prévu pour cela. En s’obstinant tant et plus, elle s’était même coincé le museau entre les barreaux, avec les dents passées de l’autre côté et l’impossibilité de se dégager. Naturellement, elle avait du passer une partie de la nuit ainsi, la panique aidant, elle était complètement tétanisée.

Elle avait passé en plus une partie du corps entre le ressort et la cage, ce qui fait que toute tentative d’ouvrir celle-ci l’aurait coincé un peu plus ou même tuée.

Elle est morte de peur à l’instant ou j’ai tenté de la décoincer. Et tant mieux d’ailleurs, car pour la dégager j’ai eu beaucoup de mal, et je l’aurait certainement achevé en essayant.

Je vous jure que briser les dents et les os d’un animal pour le dégager d’une cage, et même si c’est une souris, et même s’il est mort, vous délivre pour longtemps de l’idée que c’est plus charitable qu’une tapette.
Avec une tapette, elle n’aurait pas souffert plus d’une seconde. »

 

Evidemment, nous publions ce texte avec l'aimable autorisation de son auteur que nous remercions vivement.

 

A bientôt,

Anne et Cat

Publié dans Anecdote

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