Un chat fou d'amour
Une histoire comme tant d'autres :
Elle l'avait adopté jeune, ce petit chat affectueux vivait à ses côtés dans son appartement et tout allait bien jusqu'au jour où il est devenu fou.
Tous les matins, le même scénario se reproduisait. Le chat allait voir sa propriétaire encore endormie, lui labourait le visage de ses pattes sans la griffer, miaulait, la mordillait, la bousculait... Quand la propriétaire finissait par ouvrir les yeux, le chat partait en une folle cavalcade à travers tout l'appartement, revenait à elle pour la pousser ou la frapper gentiment, repartait, revenait et cela jusqu'à ce que sa propriétaire se lève.
Vétérinaires, comportementalistes... Tous voyaient en ce comportement un état d'anxiété pathologique, un manque d'espace, de jeu... Les amis de cette dame lui conseillaient de vendre cette pauvre bête.
Un comportement incohérent, pathologique, cette dame n'arrivait pas à s'en persuader et elle n'avait pas le coeur de vendre son chat. Elle nous a demandé conseil et nous sommes parties du principe que le sentiment de cette dame était juste, que son chat ne pouvait pas être fou.
Après maintes discussions, il s'est révélé que cette dame était depuis quelques mois en dépression et qu'elle prenait donc des médicaments pour bien dormir. Le chat avait commencé sa folie peu de temps après le début de sa dépression.
Après quelques essais le « diagnostic » est tombé, le chat tentait chaque matin de la réveiller car il avait peur que sa propriétaire bien aimée ne se réveille pas. La dame a donc repris du moral et a commencé à se battre contre sa dépression pour son chat.
Quelques temps plus tard, le chat rassuré était redevenu doux, tranquille et n'avait plus rien d'un fou.
Il faut toujours partir du principe qu'il existe une logique, même si elle n'est pas la nôtre !
A bientôt
Anne