La nutrition et le métabolisme du point de vue du cancer (Partie 3)

Publié le par François Kaeffer Alpha et Omega

Nourrir un cheval faisant une tumeur maligne exige de bien connaître l'impact de l'alimentation sur le métabolisme et le développement de la maladie. Mieux nourrir le cheval malade c'est lui donner plus de chances de rester longtemps à nos côtés. 

Les changements métaboliques dans des cellules cancéreuses peuvent nous donner un aperçu de l’alimentation nécessaire pour limiter la croissance cellulaire.

Pour rappel, le métabolisme du glucose est grandement accéléré et surtout privilégié dans la production d’énergie. Cette voie est donc coupée pour les apports énergétiques de l’organisme.

Que nous reste-t-il ?

Trois voies sont possibles : les lipides, la cellulose et les acides aminés.

Nous éliminons la voie des acides aminés puisqu’elle est dangereuse du fait de la production d’ammoniac et d’urée.

Et il n’en resta plus que deux : la cellulose des fourrages et les lipides.

La cellulose est un sucre complexe mais comme les bactéries intestinales sont les seules à pouvoir récupérer le glucose et qu’elles produisent en déchets des acides gras volatils, alors la cellulose est une source d’énergie intéressante.

Cependant, les fourrages contiennent non seulement de la cellulose et des sucres solubles. Pour des chevaux ayant un cancer :

  • un foin trop beau doit être évité puisqu’il va contenir une grande part de sucres solubles et favoriser le développement cancéreux ;
     
  • certaines périodes de l’année sont à éviter pour le pâturage (début de printemps entre autres) puisque ce sont des périodes où l’herbe possède la plus forte teneur en sucres solubles.

Pour les lipides, l’augmentation de la production du malonyl CoA engendre un effet inhibiteur fort sur le transporteur qui sert à l’entrée des acyl CoA lors de la lypolyse (destruction des lipides dans la production énergétique).

Autrement dit, pour le cancer, un apport d’énergie par les lipides est inadapté… Et c’est ce que nous souhaitons.

De même que pour les acides aminés, les déchets produits sont nettement plus gênants à gérer pour l’organisme mais l’alimentation peut aider grâce à un apport supplémentaire en sélénium et vitamine E.

Finalement, nous nous rapprochons d’une alimentation pour chevaux PSSM.

François Kaeffer

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