Strongyloïdes, parasite digestif et pulmonaire
Composée de plusieurs sous-espèces, les strongyloïdes infestent la plupart des vertébrés, y compris l'Homme et les animaux de compagnie (chien, chat, cheval...). Elles présentent plusieurs stades de développement avec des répercussions cutanées, digestives et pulmonaires.
Ces parasites sont responsables des strongyloïdoses ou anguilluloses avec des formes cliniques dépendantes du développement des larves.
Tout commence avec l'infestation. Elle a lieu en général après une baignade dans une eau infestée ou un contact avec un milieu boueux dans lequel les pattes ou les membres s'enfoncent.
Les parasites pénètrent à travers la peau en générant des dermatites prurigineuses et papuleuses (qui grattent et avec des boutons).
Ils gagnent les poumons en migrant à travers l'ensemble du corps. Les symptômes varient d'une gène légère jusqu'à la détresse respiratoire importante en fonction du statut immunitaire de l'individu.
Quelques parasites migrent vers les mamelles des femelles en attendant la venue d'un nouveau-né pour l'infester.
Les larves iront finir leur développement dans l'intestin grêle et seront alors responsables de coliques (douleurs sous forme de « crises »), d'une augmentation du nombre de fèces, parfois d'une éosinophilie ou d'un urticaire.
Les femelles pondent deux types d'oeufs, des œufs de strongyloïdes mâles et des œufs destinés à devenir des femelles qui pourront au choix :
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partir avec les fèces vers le milieu extérieur afin de réaliser le même cycle que celui que nous venons de décrire
ou
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éclore immédiatement, passer la muqueuse intestinale et retourner dans les poumons de l'hôte déjà infesté.
Pour faire ce choix, les œufs des femelles tiennent compte des facteurs environnementaux.
La nutrition de l'hôte est un de ces facteurs. Si les œufs trouvent de quoi se nourrir dans l'intestin, ils iront dans les fèces. Dans le cas contraire, ils vont éclore pour réinfester l'hôte et se nourrir d'une autre manière.
Un autre facteur est le système immunitaire de l'hôte, plus il est fort, plus il va faire « fuir » les œufs de femelles vers l'extérieur.
Enfin, il semble que les strongyloïdes aient développé une réaction peu commune aux anthelminthiques. Un traitement actif sur les femelles adultes et les larves provoque l'éclosion des œufs et donc une infestation en grand nombre de l'hôte juste après le vermifuge, d'abord au niveau pulmonaire puis au niveau de l'intestin.
Anne Anta
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