Emotions faciales, masques et communication équine

Les expressions faciales des chevaux sont diverses. Perçues tout d’abord par le néophyte comme exclusivement menées par le mouvement des oreilles, les expressions faciales du cheval sont en fait beaucoup plus complexes. Elles se traduisent au niveau des oreilles mais également au niveau des naseaux, de la bouche et des yeux.

Une étude a été menée pour savoir si les chevaux choisissaient une source de nourriture en fonction de l’intérêt qu’avait un cheval (en photo) pour cette source.

L’expérience montre ainsi que les chevaux sont très attentifs aux expressions faciales des autres chevaux. Mais si on cache les yeux des chevaux pris en photo, les chevaux ne s’orientent plus en fonction de l’intérêt de leur semblables fictifs.

Les chevaux auraient donc besoin de l’ensemble du « visage » équin pour déterminer quelle source est potentiellement intéressante.

Cette donnée se croise avec les constations des propriétaires de chevaux obligés (pour cause de dermite ou de sensibilisation aux UV ou aux insectes) de mettre à leurs chevaux des masques couvrant les yeux ou toute la tête.

Certains propriétaires avaient en effet remarqué un comportement bizarre entre les chevaux portant des masques faciaux et les autres… et s’il s’agissait simplement d’une erreur de communication ?

Les chevaux « masqués » ne seraient plus reconnus dans leurs humeurs et leurs intentions par leurs copains équidés. Et quand un cheval ne répond pas à un autre, c’est clairement une déclaration d’indifférence… de quoi provoquer des réactions vives voire agressives !

Plus de hiérarchie, plus d’émotions visibles … par ce simple masque protecteur, nous ôtons à nos chevaux la possibilité de communiquer avec leurs semblables.

Mis à part les protections utilisées par mode ou par protectionnisme exagéré, les chevaux porteurs de masques ou de combinaisons intégrales en ont besoin… mais il faut alors se poser la question de l’influence de cette protection sur les rapports sociaux et envisager éventuellement de réduire les contacts directs avec les congénères quand le cheval est protégé.