Méthodes alternatives de lutte contre les tiques

Publié le par Anne Anta. Editions Alpha et Oméga

Les tiques sont à l'origine de nombreuses maladies de nos animaux et ils prolifèrent dans certaines régions. Pour éviter le recours constant à des produits pharmaceutiques qui peuvent ne pas être bien tolérés à long terme, il est possible de recourir à des solutions alternatives, plus douces et plus naturelles. Techniques d'élevage fait le point

Les tiques sont des ectoparasites présents de façon récurrente sur la peau des animaux ayant accès à l'extérieur. Et s'il existe des solutions dans le commerce, elles peuvent être utilement secondées ou temporairement remplacées par des méthodes alternatives.

Les produits du commerce posent parfois des problèmes aux propriétaires de félidés qui peuvent s'intoxiquer en léchant leur pelage. Mais également aux propriétaires d'équidés qui désespèrent devant les résultats inégaux des produits appliqués en raison de la résistance accrue des tiques ciblant cette espèce.

Outre ces raisons pratiques, certains animaux développent des sensibilités aux produits contenus dans les mélanges acaricides ou répulsifs, ce qui impose le choix d'alternatives.

La première idée des propriétaires est de passer aux produits plus « naturels ». Certes, cela a des avantages mais cela a aussi des inconvénients.

Les avantages sont nombreux : possibilités de varier davantage les sources, de faire ses propres mélanges, de limiter l'impact environnemental, d'avoir une meilleure acceptabilité...

Les inconvénients sont : la perte de temps à chercher et à tester les produits (temps pendant lequel l'animal n'est plus protégé), un éventail large de possibilités et un manque de données sur les éventuels effets secondaires ou toxiques des mélanges réalisés...

Néanmoins, en faisant quelques recherches, on peut trouver quelques « pistes » à suivre.

L'huile de neem est souvent citée comme efficace et est à la base de certains produits commerciaux.

Les huiles essentielles de citronnelle, de clou de girofle, de muguet, d'oeillet commun, d'eucalyptus citronné, de lavande, de géranium... sont utilisées en mélange et dans certains produits commerciaux.

Ces « pistes » ont été étudiées en laboratoire et n'ont pas encore été toutes confrontées à la réalité du terrain. Les résultats sont en effet variables selon les espèces de tiques, les conditions climatiques et l'animal qui portera le produit.

L'innocuité n'ayant pas non plus été testée, on veillera à ne pas mettre le produit en contact avec la peau mais sur un tissu (noué dans les crins par exemple), un harnachement ou un collier qu'on pourra facilement ôter en cas de réaction.

Et si les huiles essentielles ou l'huile de neem ne sont pas directement applicables sur l'animal, on pourra en équiper le propriétaire, le harnachement... ou le lieu de vie de l'animal.

La lutte contre les tiques pourrait avoir lieu dans la pâture ou le jardin en plaçant, de façon stratégique, des tissus imbibés de solutions répulsives. Par leur simple présence, ils pousseront les tiques à s'installer plus loin et protégeront ainsi efficacement la zone.

Ces zones où les tiques s'installent sont les taillis, les hautes herbes... fréquentées par les vertébrés qui leur servent d'hôtes. On peut parfois, par une simple gestion des pâtures ou une rotation régulière, limiter ces zones ou « affamer » certaines tiques.

Mais toutes ces solutions, y compris la solution des produits du commerce, devra s'accompagner d'une inspection minutieuse et, si possible, quotidienne de l'animal afin de retirer les tiques.

L'inoculation des pathogènes n'est pas immédiate et une tique enlevée dans les 24 heures ne devrait pas avoir eu le temps de contaminer l'animal duquel elle est prélevée.

Pour retirer une tique, veillez à bien retirer l'ensemble de la tique sans la choquer outre mesure. Des pinces spéciales existent pour retirer la tique en minimisant les risques d’inoculation des pathogènes. Ne l'étourdissez pas, ne la pressez pas et ne la découpez pas.

Une fois la tique ôtée et tuée, désinfectez soigneusement la plaie et vérifiez qu'il ne reste rien à l'intérieur de la blessure. Vous éviterez ainsi d'éventuelles complications.

Anne Anta

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La garantie de l'expertise, le choix de l'indépendance
MAJ Novembre 2021

Cheval au pâturage. Techniques d'élevage (R) Tous droits réservés

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