Digestion enzymatique, digestion microbienne
Il y a deux grandes façons de digérer : la digestion enzymatique et la digestion microbienne.
Comme son nom l’indique, la digestion enzymatique se fait par l’intermédiaire d’enzymes.
Les enzymes sont des substances qui dégradent un composé. Pour s’y reconnaître c’est finalement assez simple. Elles portent le nom du composé suivi du suffixe ase.
Par exemple :
La lactase est une enzyme qui dégrade le lactose.
La cellulase est une enzyme qui dégrade la cellulose.
L’amylase est une enzyme qui dégrade l’amidon…
Et comme toutes les règles ont leurs exceptions :
Les protéines sont hydrolysées par la… pepsine.
La digestion enzymatique s’effectue principalement dans l’intestin grêle.
Lors de la digestion microbienne, en fait, ce n’est pas l’animal qui digère mais des microorganismes qui le font pour lui.
Tout se passe comme dans un gros fermenteur dans lequel protozoaires et bactéries se multiplient.
Ces microorganismes forment une flore, un écosystème.
Lorsque l’animal consomme un régime uniforme, il s’établit après une phase d’adaptation, une population microbienne de composition relativement constante.
Cet état d’équilibre est cependant assez fragile. Il peut être modifié par exemple simplement par le nombre de repas par jour.
C’est dire si un événement comme la mise à l’herbe qui modifie à la fois la composition de la ration et amène de la nourriture quasiment en continu, affecte de façon importante la flore microbienne. Il est donc important que la transition soit progressive.
Le régime alimentaire détermine la composition de la population microbienne par l’intermédiaire de la quantité et de la nature des substrats fermentescibles qu’il apporte et par les conditions de milieu qu’il crée dans le tube digestif (surtout le pH).
Catherine Kaeffer