Indiens et mustangs : les méthodes de dressage d’un peuple cavalier

Publié le par Anne et Cat

Comme vous le savez tous, les premiers chevaux ont débarqué en Amérique avec les Conquistadors.

 

Au début, les Indiens en avaient peur mais petit à petit, ils ont compris l’énorme avantage que conférait ces animaux et sont devenus des peuples cavaliers.

Pour nous, ils sont un exemple extrêmement intéressant. En effet, il s’agit d’un peuple qui n’avait, logiquement, aucune culture équestre, aucun passé, aucun à priori et qui a donc dû tout inventer.

Ce n’est pas un cas unique dans l’histoire me direz-vous mais il a l’avantage d’être suffisamment proche de nous.

 

Bref, lorsqu’un Indien voulait capturer un mustang, comment s’y prenait-il ?

D’une manière extrêmement simple : il le forçait à la course !

Evidemment, le cheval était plus rapide mais l’homme était plus résistant.

Et généralement, au bout de 24 heures de ce petit jeu, le cheval exténué, abdiquait.

Il ne restait plus qu’à lui mettre une corde dans la bouche, à monter dessus et à lui faire refaire, monté, tranquillement le chemin inverse.

 

Méthode de brute ? Voire.

Pas de rodéo, pas de coups, pas de blessure, rien que la démonstration d’un fait réel. Si l’homme n’était pas à la hauteur, le cheval gagnait. Et même si aujourd’hui, on met en avant les méthodes éthologiques américaines, il faut se rappeler qu’elles sont nées des dégâts provoqués par la méthode " normale " de débourrage en vigueur chez les cow-boys.

 

Par la suite, ces chevaux étaient généralement très coopératifs. En quelque sorte, sur un plan éthologique, ils reconnaissaient l’homme comme leader, celui qui est à la fois le plus futé et le plus résistant, celui qui peut leur assurer la sécurité et que donc, celui qu’on a tout intérêt à suivre.

 

Evidemment, aujourd’hui, il n’est pas envisageable de courir 24 heures derrière un cheval (surtout pour moi…).

Néanmoins, certaines méthodes de dressage sont basées sur le même principe :

 

Démontrer au cheval que l’homme est un partenaire fiable, qui ne changera pas d’idée comme de chemise et qui arrivera là où il veut sans violence mais par une sorte d’obstination polie.

 

Les applications sont nombreuses comme passer à côté de quelque chose qui fait peur, soigner une plaie, obtenir l’immobilité à l’arrêt, se laisser attraper au pré…

Ces méthodes marchent !

 

Une seule question se pose :

Sommes-nous vraiment des partenaires fiables et sommes-nous prêts à passer des heures pour résoudre un problème ?

Ou sommes-nous de doux rêveurs qui voudrions bien qu’un petit lutin nous arrange le coup instantanément, avec sa baguette magique… sans avoir à payer le prix de la confiance ?

 

That is the question !

 

Cat

Publié dans Anecdote

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