Jouer avec son cheval ou pas ?

Synonyme de relation parfaite pour certains, futilité ou hérésie pour d'autres... La question « faut-il jouer avec son cheval ou son poney ? » est sur toutes les lèvres et le choix n'est pas si cornélien que cela.

Le jeu est « une activité non imposée, à laquelle on s'adonne pour se divertir, en tirer un plaisir » (Larousse 2007).

On ne parle donc pas ici d'un travail, ni d'un dressage auquel le cheval répond (se coucher, se cabrer...) mais bien d'une générosité spontanée du cheval animé de gaité. Pour que le jeu en reste un, il ne devra jamais y avoir d'obligation de votre part ou de la sienne. On ne joue pas par devoir, on joue par plaisir.

Vous n'avez pas un tempérament joueur ?

Laissez tomber le jeu.

Votre cheval n'est pas joueur ?

Abandonnez l'idée.

Votre cheval rechigne à rester en votre compagnie ?

Rien à faire, jouer ne vous rapprochera pas, au contraire.

Le jeu avec un animal, c'est une complicité totale, il faut donc que le cheval soit en confiance avec vous, que les problèmes de respect soient résolus... On ne joue pas en pensant au bout de 5 minutes « J'ai peur », « Faut que je le domine » ou « Faut que je gagne » que l'on soit cheval ou humain.

Alors oui, jouer renforce la complicité, les liens qui nous unissent mais seulement s'ils sont existants. On renforce mais on ne crée pas.

C'est pour toutes ces raisons que le jeu ne peut se faire monté. Jouer monté pour nous, c'est travailler à « jouer » pour le cheval, rien de plus. D'ailleurs, vous n'accepteriez pas un bond de gaité ou que le cheval vous prenne la main au milieu d'une partie, non ?

De même, les jeux de l'amitié de Parelli n'ont de jeu que le nom puisqu'une réaction précise est attendue et que le cheval ne peut pas arrêter ou reprendre le jeu quand il le souhaite.

Dans le prochain article, je vous présenterai un jeu, un vrai... et surtout comment savoir si votre cheval est intéressé et lui apprendre à jouer.

A bientôt

Anne