L'alimentation des psitacidés

Publié le par Anne et Cat

 

Un perroquet sauvage, dans son milieu naturel, trie énormément sa nourriture. Ainsi, il va choisir en moyenne 80 sources de nourriture différentes chaque jour. Des graines aux insectes, en passant par les fleurs, les fruits ou les moelles de tiges.

 

Un perroquet nourrit en cage avec une alimentation industrielle dispose chaque jour de 10 sources différentes au maximum. De plus, pour avoir un régime « équilibré », on enlève tout choix à ces oiseaux en donnant des croquettes.

 

Sans compter que certaines croquettes sont formulées exactement comme celles données aux poules... ce n'est quand même pas le même oiseau.

 

On obtient donc le plus souvent exactement le contraire de ce que l'on voulait... un oiseau en carences ou en excès parfois même les deux selon les nutriments.

 

Et les chiffres sont là, 75 % des consultations vétérinaires sur les psitacidés sont liées à un problème alimentaire et un perroquet va voir ses besoins varier de façon importante (+ ou – 6 % de besoins en un nutriment donné dans l'alimentation quotidienne) au cours de sa vie.

 

En effet, en période de mue, de croissance ou de reproduction, l'oiseau a des besoins qui augmentent considérablement, ces besoins diminuant bien évidemment une fois la période passée.

 

Malheureusement, notre alimentation industrielle ne va pas changer du jour au lendemain de composition. Il faut donc laisser à l'oiseau le choix de ce qu'il mange dans la limite du raisonnable.

 

Alors, faut-il abandonner les croquettes ? La réponse est non mais... il faut diversifier !

 

Garder les croquettes permet d'avoir une nourriture de substitution quand vous êtes absent qui se donne facilement et qui ne pose pas, sur des durées courtes, de problèmes majeurs. L'idéal est même d'avoir 2 ou 3 marques différentes avec des compositions différentes.

 

Et donner en petites quantités, chaque jour, tout ce qui n'est pas toxique, y compris de la viande et du jaune d'oeuf cuit !

 

Laissez votre oiseau choisir et gérer son régime alimentaire. Si votre oiseau n'en a pas l'habitude, diversifiez progressivement en respectant des durées de 1 à 2 semaines entre l'introduction de deux aliments différents pour voir si cela convient à votre animal.

 

Le but n'est pas de donner tous les jours quelque chose, mais de laisser régulièrement le choix à l'oiseau.

 

Ici encore, l'idéal est de changer ce régime (une fois le système installé) chaque jour en changeant deux ou trois ingrédients et en s'assurant que tous les ingrédients sont changés régulièrement.

 

Enfin, dernier point, on nourrit un oiseau à volonté ! Si vous devez restreindre, c'est que soit le régime est mal équilibré, soit votre oiseau a perdu la notion de satiété (fréquent si vous l'avez restreint dès son plus jeune âge).

 

Si vous êtes dans le premier cas, on diversifie.

Si vous êtes dans le deuxième cas, donnez à votre oiseau pendant quelques temps, un régime très pauvre pour qu'il apprenne à se restreindre puis revenez à une alimentation normale progressivement.

 

Souvenez-vous qu'un animal en carence fera tout pour pallier à cette carence, quitte à se mettre en excès sur d'autres nutriments.

 

Les symptômes d'un problème alimentaire à surveiller sont :

 

  • un oiseau pâle, des couleurs ternes ou inexistantes,

  • des plumes déformées ou une pousse retardée,

  • un oiseau qui manque d'énergie ou qui rechigne à se déplacer,

  • arrachage de plumes.

 

Ces symptômes ne sont pas spécifiques à un problème alimentaire, mais en changeant tranquillement l'alimentation, vous avez quand même 75 % de chances de diminuer ou de résoudre le problème ! Et puis, un oiseau qui goûte et cherche, c'est un oiseau qui s'occupe !

 

A bientôt

Anne

Publié dans Alimentation

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