La sellerie Islandaise : des idées à cogiter
Les Islandais n’ont pas simplement des chevaux hors normes, ils ont aussi une sellerie particulière.
J’ai eu la chance de l’essayer et cela m’a amenée à moult réflexions :
Pour dégager largement les épaules et permettre les allures particulières de la race, la selle est très plate et se place légèrement plus en arrière qu'à la "normale", environ décalée d'un passage de sangle.
Tout est donc fait pour empêcher la selle d’avancer. Évidemment, on peut utiliser une croupière mais les Islandais utilisent en outre une " avant-sangle ". Elle consiste en un contre-sanglon qui passe juste derrière le bourrelet avant voire dans le bourrelet avant.
On trouve aussi sur certaines selles un système particulier de sanglage.
Les étrivières ne sont pas sur les quartiers comme dans une selle anglaise mais entre le quartier et le faux quartier. Il n’y a donc pas contact entre l’étrivière et la jambe du cavalier ce qui est très confortable. En outre, les étriers sont ainsi beaucoup plus fixes. Même si on les perd, ils ne bringuebalent pas comme sur une selle anglaise. Naturellement, ce n’est pas fait pour faire de l’obstacle où parfois l’étrivière se rapproche de l’horizontale.
Évidemment, cela peut poser un problème si les jambes du cavalier sont plus petites que les quartiers de la selle. La méthode d’enrouler les étrivières autour de l’œil de l’étrier pour s’adapter à un jeune enfant n’est plus ici possible.
Les étriers sont des étriers de sécurité, ceux dont la branche est en S. Lors de mes recherches, j’ai vu aussi des modèles dans lesquels l'œil placé perpendiculairement, permet à ceux-ci de tomber naturellement déjà en place.
Pour les remonter, la méthode classique ne marchant plus du fait du positionnement de l’étrivière, certains cavaliers utilisent alors des lanières de cuir fixées à des anneaux de chaque côté de la selle. D’autres laissent simplement les étriers bringuebaler.
Le filet est très simple. Pas de frontal ni de sous-gorge. Il est donc en deux parties totalement indépendantes : le mors soutenu par l’équivalent des montants et de la têtière d’une part et la muserolle d’autre part.
Ce qui m’a fait beaucoup réfléchir c’est ce positionnement de l’étrivière sous le quartier. Quand on monte longtemps ou en jeans, c’est vraiment très confortable. Sur certaines selles, il est peut-être possible de la monter comme ça, mais pas sur la mienne.
En tous cas, merci à Nathalie et à Pascale des Islandais du Don pour nous avoir fait découvrir toute cette culture équestre européenne mais pourtant si exotique.
Cat