Le pansage à l’ancienne : 1. L’étrille

Pour le " pansage à l’ancienne ", il faut : étrille, bouchon, brosse douce, époussette, cure-pied, deux éponges.

Bref, rien de bien compliqué, ni d’onéreux, mais des outils solides, pratiques qui n’ont malheureusement pas la cote aujourd’hui parce que pas assez design.

Grands principes

Traditionnellement, on comptait un matériel par cheval que l’on rangeait dans un sac de toile suspendu près du boxe ou de la stalle. Le but était d’éviter la transmission des maladies et hôtes indésirables, d’un cheval à l’autre.

Aujourd’hui, les brosses sont au mieux jetées pêle-mêle dans un bac et lavées chaque fois qu’il me tombe un œil ! (c'est-à-dire pas très souvent heureusement pour moi) !

Je pense que pour ceux d’entre nous qui s’occupent de plusieurs chevaux, il est bien d’avoir deux jeux : un jeu " propre " et un jeu " contaminé " que l’on utilisera en cas de problème de peau sur un ou plusieurs chevaux.

Sachant qu’à mon sens, on peut s’en tirer à moins de 15 euros par jeu, le jeu en vaut la chandelle…

L'Etrille

L’étrille s’utilise sur les parties charnues : croupe, dos, encolure, flanc…

Attention : on l’utilise si ces parties sont effectivement charnues. Sur un cheval maigre, il est évident qu’il ne faut pas passer l’étrille sur les côtes voire dans les cas les plus graves, sur le dos.

L’étrille sert en premier lieu à faire tomber la boue, séchée évidemment. Sur de la boue humide, le bouchon est plus efficace… mais il ne faut pas attendre de miracle. Lorsque le cheval est mouillé et qu’on ne peut pas attendre, la meilleure solution c’est la douche.

L’étrille permet aussi de décoller les saletés. Elle fait tomber le vieux poil d’hiver. Elle masse mais surtout elle gratte.

Il existe deux grandes catégories d’étrille : les étrilles de forme ronde et celles qui ont un manche.

Les étrilles rondes doivent être utilisées en frottant… en rond !

Les étrilles pourvues d’un manche sont passées uniquement dans le sens du poil. Pour la boue, elles sont aussi efficaces voire plus que les étrilles rondes. Par contre, pour un nettoyage en profondeur, c’est moins bien.

Question matériau, vous avez le fer, le caoutchouc, le plastique.

Voici les principaux types d’étrille :

Ma préférence va aux étrilles classiques, en fer ou en caoutchouc.

 Certains pensent que le fer est désagréable pour les chevaux. Cela dépend. Regardez un cheval se frotter contre un arbre, vous verrez qu’il n’y va pas de main morte. Vous pouvez procurer un réel plaisir à votre cheval avec une étrille en fer.

En fait, cela dépend du cheval et même de la saison (poil d’hiver ou d’été). Le mieux est de lui demander ce qu’il préfère.

Ce type d’étrille se nettoie facilement en la tapant contre le sol ou contre la botte. On peut aussi le faire contre le mur, mais cela salit.

Autrefois, dans les écuries, les palefreniers devaient faire 10 ronds d’étrille devant chaque cheval pour prouver qu’ils avaient réellement frotté.

Vous avez aussi les étrilles finlandaises, très en vogue de nos jours.

Elles présentent l’inconvénient d’être difficiles à nettoyer correctement. Quand les poils s’agglutinent dedans, il faut les retirer à la main. Pour la crasse, il faut les faire tremper une journée au moins. Vous serez étonnés de voir la couleur de l’eau après !

Vous avez aussi des modèles à gros picots qui paraît-il servent à masser le cheval. Quand on voit le peu de temps qui est consacré au pansage par la plupart des cavaliers, l’objectif d’avoir un cheval propre me semble déjà assez ambitieux comme ça !

Voici quelques modèles d’étrilles à manche :

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