Les effets de rênes : 2. La rêne d’appui ou rêne contraire

Publié le par Catherine Kaeffer. Alpha & Oméga

Pour une rêne d’appui à droite, on pousse le cheval vers une porte qui s’ouvre à gauche. On a donc un effet diagonal ;

Un petit dessin vaut mieux qu’un long discours alors…


 

Rêne contraire

Rêne contraire

Aides du cavalier

  • Main droite active (gros rond rouge). Se porte à gauche légèrement plus haute que la main gauche. Elle pousse donc l’épaule du cheval vers la porte à gauche. Notez que dans le schéma d’Etienne Saurel (Pratique de l’équitation d’après les maîtres français), la main droite passe la ligne de l’encolure… alors qu’on entend régulièrement qu’il ne faut pas.
  • Main gauche qui cède en bas (rond vert). Elle règle le déplacement de l’encolure.
  • Deux jambes d’impulsion. Elles amènent le cheval à passer par la porte ouverte par les mains.
  • Jambe droite passive. Règle le déplacement..
  • Jambe gauche active. Prédomine légèrement pour accentuer le mouvement.
  • Assiette à gauche (a)


Action sur le cheval

  • Nez à droite
  • Tête nuque à gauche.
  • Encolure s’infléchit légèrement à droite
  • Epaule gauche légèrement chargée (zone hachurée orange).
  • Hanches qui suivent les épaules dans le déplacement. Pas d’effet d’opposition.


Résultat

Si le transfert de poids et l’impulsion sont suffisantes, l’équilibre est rompu à gauche (au niveau des épaules. Flèche hachurée). Le cheval tourne à gauche, le corps suit les épaules.



Utilisation


Seul effet de rêne utilisable quand on a les deux rênes dans une main.


Peut être utilisée avec un mors à branche (type mors américain ou espagnol) alors que la rêne d’ouverture n’est pas possible.


Le passage temporaire et léger d’une rêne d’ouverture droite à une rêne contraire droite permet de faire agrandir la courbe et de rejeter un peu de poids sur l’épaule extérieure pour un cheval qui tombe à l’intérieur, sans perdre le pli à droite.


L’autorité est obtenue si besoin par l’action des jambes qui poussent le cheval.


L’action a lieu par torsion des vertèbres cervicales (atlas et axis) qui forment alors un bloc rigide. Poussé à l’extrême, ce mouvement est le même que celui qui permet de renverser un taureau en le tenant par les cornes (rappelez-vous le beau mec dans les péplums… !). C’est aussi celle qui sert aux cascadeurs à coucher leurs chevaux quand elle est utilisée très haut près de la nuque.


Catherine Kaeffer

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Publié dans Equitation

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