Réflexions autour de l’alimentation industrielle animale

Publié le par Anne et Cat

Il arrive toujours un moment où l’on se demande si on donne à notre animal l’alimentation qui lui convient. Les causes de cette réflexion peuvent être multiples : problèmes digestifs, changement de conditions de vie, arrivée d’un nouvel animal…

 

Pour répondre aux questions qui sont sur toutes les lèvres dans un rayon d’alimentation animale, il nous faut d’abord définir ce qu’est l’alimentation animale industrielle.

 

L’alimentation animale industrielle c’est une ration quotidienne ou un mélange de plusieurs rations quotidiennes d’un animal. Ces rations sont, le plus souvent, équilibrées, faciles à conserver, de taille modeste et avec un prix en relation avec le public visé (pas forcément avec la qualité du produit).

 

L’alimentation idéale diraient certains. La pire de toutes diraient d’autres. Qu’est ce qui peut mettre en adoration certains et en haine les autres ?

 

Tout d’abord, l’alimentation animale est pratique. Elle économise le temps et la place. Pas besoin de la préparer pendant des heures, elle est toute prête à servir. Il n’y a pas besoin de faire beaucoup de repas avec les aliments industriels, ils sont " naturellement " adaptés aux besoins de nos chers animaux dans un volume réduit…

 

Cette idée de gain de temps et de place, fait rêver beaucoup de propriétaires mais il ne fait pas pour autant rêver leurs animaux. En effet, la taille réduite du repas fait que les animaux passent moins de temps à manger. Ce temps, s’il est trop court (ce qui est souvent le cas), ne permet pas à l’organisme de sécréter une hormone " coupe-faim " qui donnera à l’animal cette sensation d’être rassasié. Frustré l’animal vient réclamer au propriétaire un complément, ce qui fait que le propriétaire, oh combien soucieux de son animal, achète des friandises spéciales.


Pour laisser le temps à l’organisme de dire " stop " et éviter ainsi beaucoup de problèmes (digestifs, d’autorité…), il vous faudra être inventif. Le problème de la taille est difficilement solvable mais on peut régler le problème du manque de temps. L’animal doit manger lentement et comme un dressage sur le sujet n’est pas aisé, vous pouvez utilisé des " trucs " comme mettre une grosse pierre ronde dans la mangeoire du cheval, fabriquer un rouleau percé avec des croquettes ou des granulés dedans, mettre la nourriture sous un bouchon de colle lavé pour les petits rongeurs, apprendre à l’animal à tirer sur une ficelle pour obtenir une friandise… Sollicitez l’intelligence de votre animal ! Au-delà de la nourriture c’est un moment de jeu que vous lui offrez !

 

Un jeu qui n’est amusant pour l’animal que s’il apprécie la nourriture que vous lui donnez et c’est vrai qu’il n’est pas facile de la trouver cette nourriture fétiche ! Que de produits, de marques différentes qui vantent toutes quasiment les mêmes bienfaits… Un des gros problèmes de l’alimentation industrielle est là : que choisir ? Aucune possibilité de savoir ce qu’il y a vraiment derrière l’emballage, on ne peut pas goûter ou le faire goûter à notre compagnon et c’est gênant, surtout quand on achète un produit cher… On repense alors à la fabrication maison et on tente mais notre animal favori n’apprécie pas le changement. Nos animaux nourris depuis des mois voire des années à une marque de produits refusent de manger un plat sans exhausteurs de goût, voire refusent de manger une autre marque. C’est le danger de l’alimentation industrielle, je n’ose imaginer le drame que provoquerait la faillite d’une marque d’aliments pour animaux connue. La solution : variez les aliments industriels ou non, les différentes marques, votre animal doit pouvoir tout manger en petites quantités.

 

Autre point intéressant des aliments industriels c’est que l’on peut ignorer complètement les besoins alimentaires de notre animal. Mais attention, il existe par exemple des aliments sur le marché notés " pour rongeurs " avec un joli dessin de cobaye dessus et quand on regarde la composition cet aliment ne contient pas de vitamine C, vitamine qui est vitale pour le cobaye. La prudence est donc de rigueur.

 

Personnellement, je compare systématiquement les marques en regardant leurs compositions et j’essaie dans la mesure du possible de sentir l’odeur du produit : est-elle attirante ou carrément repoussante ? Est-ce une odeur chaude ou fraîche ? Une odeur chaude est rarement bon signe…

 

Un dernier conseil qui va sûrement vous faire hurler : goûtez les aliments que vous donnez à vos animaux. Foin, croquettes, conserves… On comprend souvent mieux les réactions de l’animal après !

 

L’alimentation industrielle est un choix qui bien géré peut vous apporter à vous et à votre animal entière satisfaction.

 



A bientôt

Anne

Publié dans Sujets qui fâchent

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