Dressage animalier : la punition qui fonctionne à tous les coups
Parfois il faut punir et les conseils vont bon train. Certains prêchent la punition physique d'autres la répugnent, certains vont parler du verbal, les autres vont le décrier... on finirait par s'y perdre.
Surtout que si vous essayez les punitions prescrites, une fois sur deux, ça ne fonctionne pas ou du moins pas comme vous l'aviez prévu.
Alors c'est quoi la punition parfaite ? Celle qui fonctionne telle une baguette magique et qui fait disparaître tous les soucis.
La réponse, vous l'avez certainement non loin de vous... elle est dans les yeux de votre animal.
Chaque animal a un degré de sensibilité, un degré d'émotion et une façon de penser qui lui est propre.
Certains ne supportent pas une once de violence physique et vont très bien supporter que vous leur cassiez les oreilles d'une voix nasillarde.
D'autres sont au contraire très sensibles sur le plan auditif mais ne bougeront pas si on leur donne une tape, ils pourraient même s'en retrouver confortés dans leurs habitudes.
Il est donc primordial que vous preniez le temps de cerner votre animal. Qu'aime-t-il ? Qu'est-ce qu'il trouve de désagréable ? Qu'est-ce qui le répugne ? Qu'est-ce qui l'indiffère ?
Prenez le temps, dans un moment de calme, de vous poser ces questions, de le regarder, de chercher à le comprendre vraiment.
Tous les chats ne sont pas indépendants, tous les chiens ne souhaitent pas plaire à leur maître et tous les chevaux ne sont pas imprévisibles.
Laissez de côté tous les préjugés, posez-vous et posez-leur les questions en toute simplicité, sans une once de sentiment.
Quand vous aurez répondu à ces questions, vous aurez une partie de la réponse dans les choses que votre animal trouve désagréables (voire qui lui répugnent). C'est là que vous choisirez la nature de la punition (physique, verbale, sociale...).
Une partie seulement de la réponse est là. Le reste, il est en vous, en votre capacité à doser et à juger.
L'important en dressage, c'est d'aller vers toujours plus de finesse et de subtilité.
Ce n'est pas qu'une question d'esthétique ou de volonté de raffinement, c'est une question d'économie de moyens.
Si vous avez l'habitude pour punir un animal de lui donner un coup et que cette punition devient un jour caduque, vous devrez cingler l'animal de coups pour vous faire entendre.
Si vous avez l'habitude de dire « scrogneugneu » pour punir un animal et que la punition est insuffisante vous direz peut-être « scrogneugneugneugneu » en tapant du pied au sol.
Dans les deux cas, nous avons sévi davantage mais nous ne sommes pas partis du même point.
Il est donc nécessaire de chercher en toutes choses la légèreté du contact et la punition la plus fine.
Ce qui pourrait nous amener à parler désensibilisation... mais ça, c'est un autre article.
A bientôt,
Anne