Batailles entre jeunes ou l'installation d'une hiérarchie

Publié le par Anne et Cat

 

On achète les animaux de plus en plus jeunes, ce qui nous oblige à nous forger une idée du caractère futur de notre compagnon dès son plus jeune âge. Alors on observe, on interagit... et l'une des scènes que l'on voit couramment, c'est la bataille entre deux jeunes. Il devient dès lors important de ne pas se tromper sur l'issue de celle-ci et sur ses conséquences...

 

Prenons un exemple afin d'y voir plus clair :

 

« Un raton A se bat contre un raton B. Le jeu devient vite défavorable pour B qui se place en posture de soumission. Le raton A s'acharne et le raton B répond, le raton B finira néanmoins par reprendre la posture de soumission. Le raton A a gagné. Il reviendra à la charge un peu plus tard et gagnera encore... »

 

Si on devait se faire une idée sur le futur caractère des deux ratons. On pourrait dire Raton A deviendra dominant et Raton B deviendra dominé... Et on ferait là une grosse erreur de jugement !

 

Car en adoptant ce raisonnement on nie toute capacité d'adaptation du Raton B. Or tous les passionnés le savent, un animal apprend et s'adapte à toutes les situations qu'on lui présente.

 

Le résultat dans quelques mois sera le suivant :

 

Raton B deviendra dominant car il aura appris à résister à tous les assauts, il aura gagné en dextérité, en force ou en souplesse et en caractère...

 

Raton A deviendra dominé car il n'aura jamais appris à se défendre et à chaque attaque, il sera obligé de se placer en position de soumission.

 

Un moyen simple de s'en rappeler : l'animal est capable de s'adapter et d'apprendre, à condition de lui en laisser le temps...

 

Si on étend cette donnée au dressage et à l'éducation, on en arrive à l'idée que soumettre un chiot, un chaton, un raton, un poulain ou un autre jeune par la force, c'est petit à petit, lui apprendre à se rebeller et à devenir à son tour « tyrannique »...

 

On peut aussi se dire que le cheval que l'on débourre en 1 mois n'aura pas le temps de s'adapter et cèdera donc d'un bloc. Avec le temps et le retour chez les propriétaires (surtout si les propriétaires continuent à demander), le cheval s'adaptera et prendra la place qui lui convient de gré ou de force. C'est ainsi qu'on obtient des chevaux qui remettent tout en cause, jusqu'à l'entrée du propriétaire dans leur pré...

 

Il faut cependant noter que plus l'animal met de temps à s'adapter, plus il lui en faudra pour se réadapter. Cette caractéristique dépend essentiellement de l'individu et peut être déterminée assez facilement car elle correspond à la vitesse de changement d'humeur.

 

En un mot, l'élève un jour ou l'autre surpassera le maître et si l'élève apprécie le maître, ils pourront continuer à progresser ensemble. Dans le cas contraire, c'est la fission assurée.

 

A bientôt

Anne

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