Réflexion sur la manière d'éduquer ou de dresser un chat
Le mythe du fauve indomptable et indifférent résonne dans les miaulements de nos chats. Mais qu'en est-il vraiment ? Peut-on dresser ou éduquer notre félin adepte du canapé ? Comment s'y prendre ?
Notre fauve du salon met souvent en échec bon nombre de tentatives de dressage ou d'éducation. Il n'y a pourtant de son point de vue aucune malignité, ni aucune volonté d'indépendance, dans ses actes.
Et ne croyez pas que cela l'amuse, car notre petit félin ne comprend rien à nos méthodes, ni à nos principes.
Que voulez-vous que notre félin réponde quand on lui parle de dominant ? De maître ? De reconnaissance ? De priorité ?
Le chat est un animal qui ne vit que grâce à ses chasses ou à ses découvertes. Il faut avouer que les croquettes que vous versez régulièrement dans sa gamelle sont une aubaine... mais tout de même, les croquettes, il peut en trouver chez le voisin et une chasse en extérieur lui apportera bien assez de souris.
Un chat ne connait pas la reconnaissance, ni la dominance, car il ne vit pas en meutes. Tous ses contacts avec ses congénères sont les mamelles de sa maman, les jeux et les feulements de ses colocataires.
Alors quand vous parlez d'autorité, le chat n'entend qu'une voix qui lui casse les oreilles, ne voit qu'une personne qui lui fait mal ou qui fait peur.
Du coup, ça tourne souvent au drame.
Et pourtant, ce petit félidé aux coussinets délicats ne demande qu'à vous plaire.
Le confort de votre bras, une petite gâterie que vous aurez chassé pour lui (jusqu'au frigo ou au placard), une grattouille au menton... que ne ferait-il pas pour tout cela ?
Être transporté vers un autre endroit, se voir refuser l'accès à sa nourriture ou vous voir mécontent sont des punitions bien assez terribles pour un chat.
Il suffit d'ailleurs que vous fronciez les sourcils pour que notre petit félin se confonde en miaulements d'excuses... pas une soumission, une demande de réconciliation.
Vous pourrez alors, bon prince, ouvrir vos bras et le laisser se chauffer sur vos genoux. Il ne le refera plus, c'est promis.
Vous voulez lui apprendre quelque chose, la friandise ou la caresse magique vous donne un chat attentif... mais pas trop longtemps, car au moindre bruit, au moindre mouvement, l'attention se perd. Et oui, notre petit félidé manque de concentration. Mais vous êtes un colocataire compréhensif qui acceptera ses diverticules, si l'exercice est finalement réalisé.
Vous aurez aussi la sagesse de choisir le bon moment. La sieste ou la partie jeu, c'est sacré !
Ainsi, vous lui apprendrez pleins de petits tours et il apprendra à vous écouter davantage. Vous pourrez aussi lui interdire certains accès et obtenir le respect de ces règles même en votre absence.
Mais n'oubliez pas que la concentration n'est pas le point fort de notre félin... dans l'excitation du moment, des bêtises pourront être commises, un froncement de sourcil, un petit rappel à l'ordre de la voix et le chat vient miauler quelques excuses à vos pieds.
Sévère, vous résisterez un instant à ses appels avant de câliner à nouveau votre protégé.