Comparaison âne / cheval : quels parasites et conséquences pour les vermifuges ?
Les ânes ne sont pas des poneys, ni des chevaux. Si cette idée commence à devenir commune, les particularités de l'âne sont souvent simplifiées. Ainsi, certains propriétaires considèrent le cheval comme un être « fragile » et l'âne comme un être « robuste ». Ce raccourci, apparemment anodin, mène le plus souvent à une diminution voire un arrêt des traitements... et les vermifuges n'échappent pas à cette règle.
L'âne est un animal délicat. Loin de montrer sa détresse, il peut la garder longtemps silencieuse et les subtiles marques de son mal-être passent le plus souvent inaperçues.
La tentation de laisser cet animal apparemment fort sans vermifuge est grande. Pourtant quand on analyse les crottins d'ânes jamais vermifugé, le constat est frappant :
Parasite retrouvé dans les crottins |
Pourcentage d'ânes atteints |
Grand strongle |
99 % |
Douve (fasciola hepatica) |
80 % |
Ténia |
51 % |
Gastérophile |
30 % |
Strongyloïde westeri |
11 % |
Petit strongle |
8 % |
Oxyure |
2% |
Les ânes à l'origine de ces chiffres n'étaient pas souffrants et ne présentaient pas tous des signes de parasitisme.
Un âne non vermifugé est donc infesté par des grands strongles et très probablement par la douve.
Comparons au cheval ces données. Le cheval est classiquement atteint de grand et petit strongle, d'oxyure (s'il est au box), de gastérophile et de parascaris. Il est très rarement atteint par la douve.
L'âne est atteint préférentiellement par les grands strongles et la douve. Les petits strongles et les oxyures ne sont pas une menace. Quant aux parascaris, ils ne sont présents qu'une fois sur deux.
Avec de telles différences, comment s'étonner que nos calendriers vermifuges ne correspondent pas ? Quand on ne lutte pas contre les mêmes parasites en priorité, on lutte différemment.
Un parasite manque à mon tableau : dictyocaulus arnfieldi. Ce parasite ne donne aucun symptôme chez l'âne où il fait son cycle en hôte discret. Mais quand il infeste un cheval, la bronchite vermineuse ne tarde pas à se faire remarquer. Le parasite ne peut en effet pas faire son cycle chez le cheval et devient donc un parasite pathogène redoutable.
Le problème de ce parasite ne se pose qu'en cas de co-pâturage ou de pâturage successifs. L'âne ne souffrant pas et permettant au parasite de faire son cycle, il le multiplie. Et le cheval en pâtit.
Un âne n'est pas robuste et sans vermifuge, il sera forcément infesté, même s'il n'en montre rien.
Anne Anta
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