Animaux et émotions humaines
Une odeur, un geste, une posture et les voilà renseignés. Les animaux déchiffrent avec brio nos émotions, ils les connaissent rapidement et s'adaptent en fonction.
Si les animaux sauvages s'en servent pour évaluer notre force, notre capacité de nuisance ou nos intentions.
Les animaux qui nous côtoient au quotidien y attribuent une valeur toute particulière.
C'est avec empathie qu'ils partagent nos moments. Que ce soit de la peine, de la joie ou du stress que nous éprouvons, ils l'absorbent et nous la reflètent.
Cette empathie est telle que la cause de nos tourments ne pourra être que présente à leurs côtés.
« Tu es en colère contre moi ? »
« Tu es triste parce que j'ai fait une bêtise ? »
« Tu stresses car on est en danger ? »
Nos animaux raisonnent et conçoivent nos émotions au présent. Ils ne peuvent pas comprendre que la cause est externe, est lointaine voire n'est plus, même si elle vous affecte encore. Ils ne peuvent pas comprendre... si vous ne prenez pas le temps de leur dire ce qui ne va pas.
Expliquer que le problème ne vient pas de l'animal, qu'il n'est pas présent, qu'il est externe... cela peut paraître futile et pourtant, ce faisant, vous commencerez à sourire, à rire peut-être ou à vous détendre. L'animal verra ainsi que votre « crise » n'est plus et vous fera la fête... pas une façon de vous consoler mais plutôt une façon de dire que le soucis n'est plus. Ceci étant, profitez de ces instants de joie et de complicité avec votre animal.
En présence des animaux, il faut savoir tourner la page, faire le vide, se « purger » des émotions passées, des angoisses du futur. C'est pour cela qu'on dit souvent que les enfants sont doués avec les animaux... ils n'ont pas la connaissance mais ils ne pensent pas au repas du soir, aux soucis du petit dernier ou n'ont pas eu des soucis au boulot.
Et quand l'enfant a un problème, il va l'expliquer à son animal qui va alors comprendre que le petit a besoin de lui. Le protecteur deviendra celui qui console quand l'enfant recommencera à sourire ou à se détendre.
Pour les adultes, c'est toute une éducation à refaire. Se laisser aller, ne penser à rien, se déconnecter, ne plus calculer pour vivre l'instant, le présent sans s’alourdir du passé ou de ses soucis.
C'est un travail délicat mais durant lequel les animaux vous tendront la patte. Une communication claire ne peut s'embarrasser de propos d'une autre époque, de pensées « parasites ». Ils le savent aussi bien que nous.
Pourtant, parfois les animaux nous parlent du passé et les émotions sont alors vives... mais de quoi parlent-ils exactement ? Ils parlent d'un instant où le stress a gravé à l'encre indélébile leur mémoire, leur stress ou celui de l'Homme. Car ce stress peut être le vôtre, celui du soigneur, du vétérinaire, d'un copain... un stress qui suppose un danger immédiat, un danger dont il faut savoir se préserver, qu'il faut mémoriser, pour ensuite refaire à chaque fois les bons gestes.
C'est ce qui peut expliquer la violence des réactions, l'impériosité et la panique... C'est ce qui explique aussi que le raisonnement dans le calme puisse être une solution.
En conclusion, ne travaillez un animal que si vos émotions et vos préoccupations sont mises de côté. Et si le fardeau est trop lourd, confiez-le à votre animal avant la séance. Vous pourrez ainsi travailler efficacement et sans biais dans vos communications.