Méthodes d’attache de la longe pour un cheval en filet avec surfaix

Publié le par Catherine, François et Anne

 

Le mode d’attache de la longe au cheval a une grande importance sur l’action de celle-ci. La variété des méthodes permet de varier les effets sur le cheval et donc de faciliter l’apprentissage, d’améliorer la sécurité ou la compréhension du cheval. Mais souvent le longeur utilise une seule méthode d’attache de la longe et se prive ainsi d’un outil intéressant pour améliorer son dialogue avec le cheval.

 

Vous pouvez longer en simple filet ou bien longer sans mors avec un licol d’écurie, un licol éthologique ou un caveçon. Vous pouvez utiliser un surfaix ou pas. Un enrênement ou pas. C’est votre choix… et celui de votre cheval. Chaque méthode a ses partisans et ses détracteurs. C’est pourquoi je vous propose de les passer en revue pour voir les avantages et les inconvénients de chacune.

 

Cas du cheval avec en filet avec un surfaix

 

1. Surfaix servant uniquement à la fixation de l’enrênement

 

Dans ce cas, il importe de choisir une méthode d’attache de la longe qui interfère le moins possible avec l’enrênement pour laisser le cheval travailler dessus. Donc les attaches sur la muserolle sont à privilégier. L’attache sur l’anneau intérieur, en alliance ou en gourmette restent possibles à condition que le longeur sache se faire oublier quand il le faut. L’attache à la colbert n’est jamais souhaitable.

 

2. Longe passant dans l’anneau du mors puis fixée à un anneau du surfaix

 

Avantages : facilite l’incurvation d’un cheval très dans l’impulsion et suffisamment souple déjà. La hauteur du point d’attache permet de régler la position d’encolure du cheval.

 

Inconvénients : rend difficiles les variations de diamètre du cercle car il peut y avoir confusion pour le cheval entre la demande d’incurvation et les changements de diamètre. Si le cheval n’est pas dans l’impulsion ou que l’incurvation demandée lui paraît trop difficile, il fera face voire changera de main. Cette défense est difficile à contrer avec ce montage puisque toute action sur la longe, peut engendrer ou renforcer le demi tour.

 

A utiliser de préférence dans un rond de longe où le cheval comprend plus facilement qu’il doit suivre la piste. Ne jamais utiliser sur un cheval un peu mou qui soit ne s’incurvera pas et apprendra à être lourd à la main, soit fera face. C’est un montage de musculation à utiliser à allure lente, sur un cercle constant et un cheval chaud et/ou bien manégé. Un cheval très chaud ne pourra pas facilement tirer sur ce montage qui est très puissant mais risque de partir en défense.

 

3. Longe partant d’une main du longeur, passant dans l’anneau du mors puis dans l’anneau du surfaix, puis revenant à l’autre main

 

Avantage : permet d’incurver le cheval tout en gardant la possibilité de réguler de façon fine cette incurvation entre les deux mains. Si la longe coulisse bien, permet d’obtenir un contact très moelleux avec le mors. Les chevaux se posent souvent très rapidement dessus.

 

Inconvénients : assez délicat à manier pour arriver à coordonner les deux mains. Demande une grande habitude de la longe pour le longeur. Ne peut se faire en longe du commerce mais demande une longueur double de longe au moins pour pouvoir travailler sur un cercle normal.

 

Ce montage est à réserver à un longeur expérimenté qui le testera d’abord sur un cheval qui connaît bien la longe. Par contre, une fois la technique acquise peut être mis sur de jeunes chevaux en fin de débourrage pour leur apprendre à se cadencer, à s’équilibrer et à se poser. Peut constituer un début intéressant pour un cheval devant travailler par la suite aux longues rênes.

 

Catherine Kaeffer

 

http://www.techniquesdelevage.fr/

http://anneetcat.wix.com/techniques-elevage

Jeune cheval en longe. Techniques d'élevage. Tous droits réservés

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