L’ultime acide gras volatil : le propanoate

Publié le par François KAEFFER. Editions Alpha et Oméga

Après avoir expliqué la production d'AGV chez le cheval lors de la digestion microbienne par la flore caecale, Techniques d'élevage passe en revue les différents acides gras volatils dont l'acide propionique. Les acides butyrique et acétique font l'objet d'autres articles. 

Le métabolisme du propanoate est le dernier de cette série de trois acides gras volatils produits par nos chères bactéries intestinales du cheval.

Celui-ci est, cependant, le plus complexe comme vous pouvez le constater :

Métabolisme du Propanoate. Techiques d'élevage (R). Tous droits réservés.

Métabolisme du Propanoate. Techiques d'élevage (R). Tous droits réservés.

Ce qu’il y a à retenir c’est :

  • Toutes les possibilités de raccordement à ce métabolisme (succinate, acétyl CoA et pyruvate)
  • Le coût énergétique en fin de réaction et la récupération de la FAD (vitamine B2) et du NAD+ (vitamine PP).
  • Pour le cheval, c’est une excellente source d’énergie puisque avant de retourner dans le cycle de Krebs, il récupère au minimum un FADH2 correspondant à 6 ATP dans la chaîne respiratoire.

Je n’ai pas précisé que l’acide lactique est récupéré par le foie et retransformé en glucose. En d’autres termes, c’est la voie la plus intéressante énergétiquement parlant pour le cheval.

Le malheur est que, par ordre décroissant des quantités produites par les bactéries du tube digestif, le premier est l’acétate puis le butanoate et en dernier loin derrière, le propanoate.

Maintenant que vous connaissez les différents métabolismes, vous vous rendez compte que l’énergie nécessaire pour effectuer les réactions pour que le cheval récupère métaboliquement les acides gras volatils, toujours dans l’idée que l’on souhaite la même quantité finale d’énergie, est nettement plus élevée qu’avec le glucose.

Le cheval va donc produire une extra-chaleur bien plus importante qu’avec du glucose pour une même quantité finale d’énergie et finalement, on en arrive à la conclusion qu’il est normal que le foin chauffe les chevaux. Ce n’est pas magique, c’est métabolique.

François Kaeffer

Découvrez le poster sur La flore digestive intestinale du cheval réalisé par TE
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MAJ Novembre 2021

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