Survivre, un but pour tout organisme
Adaptation, émergence de résistances, changement d'hôte... tout être, du plus grand au plus petit, n'a qu'un seul but : survivre et se reproduire.
Pour en arriver là, les organismes vivants sont prêts à tout.
Du classique à l'innovation, ils cherchent par tous les moyens à échapper à ceux qui pourraient leur nuire.
Ce principe est valable pour toute forme de vie. Aussi bien celles que nous considérons comme néfastes, que celles que nous considérons comme neutres ou bénéfiques.
Qu'on les appelle pathogènes, parasites, virus, bactéries... ou chien et chat. Tous les êtres vivants ont un seul et même but : survivre pour perpétuer l'espèce. Transmettre les caractéristiques qui donneront aux futurs organismes la chance de survivre. C'est la sélection, qu'elle soit naturelle ou artificielle, qui désignera ceux qui perpétueront les espèces.
L'Homme voudrait connaître, classifier, statuer... « immobiliser » les êtres vivants en les plaçant dans un cadre bien précis. La science définit ce qui est « normal » pour cet organisme et ce qui ne l'est pas.
Cette simplification de la vie oublie l'éternel but vers lequel tend tout être vivant.
L'émergence de résistance est un exemple du principe même de la vie.
Les êtres vivants sont soumis à des épreuves régulières : prédation, maladie, intoxication... Beaucoup meurent, certains survivent. Une fois les épreuves franchies, seuls les vainqueurs vont se reproduire et donner ainsi des êtres capables de survivre aux mêmes épreuves.
Quand on donne un traitement, on fait passer aux pathogènes une épreuve. Cette épreuve en tuera beaucoup, en affaiblira un certain nombre... mais elle laissera quelques survivants. Ces êtres vont alors se reproduire et donner des descendants dits « résistants ».
Cette logique est valable quel que soit le traitement.
On peut avoir des pathogènes qui deviennent résistants à un traitement chimique, un traitement naturel voire un traitement mécanique.
L'apparition d'une résistance pourra prendre plus ou moins de temps en fonction du traitement. Plus le traitement compte de molécules et est efficace, moins il existe de survivants possibles et donc de résistants. Ces deux aspects permettent de prôner l'usage des traitements naturels (pour la pluralité des molécules) comme l'usage des produits dits « chimiques » (pour l'efficacité liée à la concentration d'une ou de quelques molécules sélectionnées).
Afin de défier encore davantage les principes dictés par la science, les organismes peuvent changer leurs habitudes. Un pathogène peut changer d'hôte, acquérir la capacité de contaminer d'autres êtres, utiliser un vecteur inhabituel, résister au système immunitaire voire l'utiliser pour se reproduire... si bien que la seule « règle » qui reste toujours valable dans la vie est de "savoir qu'on ne sait rien et qu'on ne fait que supposer".