Relations entre le système immunitaire et les parasites
Dans la lutte contre les parasites, l'organisme reste le premier acteur. À l'aide de son système immunitaire, l'animal lutte pour réduire le nombre de parasites non seulement dans le corps mais aussi plus globalement en limitant la reproduction de ceux-ci.
De leur côté, les parasites combattent pour leur survie et pour le développement de leur population.
Cet affrontement est permanent et les forces en présence varient à chaque instant.
Les parasites ne sont pas toujours les mêmes et leur nombre peut varier de manière importante. Certaines espèces passent très peu de temps dans l'organisme, d'autres séjournent sur le long terme et vont se "cacher" ou se défendre.
Le système immunitaire s'adapte et doit avoir une action proportionnée et ciblée vis-à-vis des parasites pour ne pas faire de dégâts collatéraux aux cellules de l'organisme.
L'acquisition d'une réaction adaptée n'est pas instantanée. Il faut que l'organisme identifie la menace et trouve la solution adaptée. Il doit aussi être capable de réagir.
Lorsque le système immunitaire est efficace, l'équilibre est rapidement trouvé et le nombre de parasites reste raisonnable.
Mais cet équilibre peut se rompre à tout moment, notamment à l'occasion d'un vermifuge ou d'un changement de milieu de vie.
Une disparition totale d'une partie de la population parasitaire du tube digestif (suite par exemple à un vermifuge ou une diarrhée) est suivie d'un changement des espèces présentes ou de leurs proportions et donc d'une inefficacité ponctuelle du système immunitaire.
Une augmentation importante du nombre de parasites (suite par exemple à un changement de pré) pourra dépasser les capacités du système immunitaire.
Un jeune animal a un système immunitaire qui ne connaît pas les parasites, il est donc nécessaire de lui apprendre à réagir en lui aménageant un contact progressif. Dans cette optique, certaines plantes peuvent aider, mais la mise en contact avec un milieu peu contaminé reste la meilleure option à ce jour.
Ce principe de mise en contact progressive s'applique également après un vermifuge ou après un séjour en box, voire au printemps si le beau temps arrive brusquement. Les parasites ne sont pas forcément ceux qui sont connus et l'équilibre se trouvera plus facilement s'ils restent en nombre restreint.
Enfin, il semble qu'un contact avec un nombre limité de parasites permet un "entretien" des capacités du système immunitaire et donc participe à la santé de l'animal.
Anne Anta
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