Syndrome naviculaire : définition, symptômes et causes

Publié le par Anne Anta. Alpha et Omega

Sentence fatale d'antan, le cheval ou le poney naviculaire peut espérer aujourd'hui une belle et longue vie voire une guérison sur le long terme.

Des progrès scientifiques ? Une vie différente ? Certes, mais surtout une définition qui n'a rien à voir avec la précédente.

Hier, le cheval naviculaire était atteint d'une tare permanente du naviculaire, un petit os de l'articulation interne du pied du cheval, autrement appelé os sésamoïde distal.

Aujourd'hui, le cheval naviculaire est atteint du syndrome naviculaire ou podotrochléaire. Il a tous les symptômes liés à la douleur du naviculaire d'autrefois mais la cause n'est pas uniquement celle que l'on considérait anciennement.

Pour comprendre, plongeons-nous au cœur du sabot d'un cheval. On trouve une articulation, le fameux os naviculaire mais aussi des ligaments sésamoïdiens collatéraux, un ligament impair et une bourse synoviale. Tous ces éléments entourent l'os naviculaire et permettent le mouvement du tendon fléchisseur profond du doigt.

En cas de « naviculaire », on a une inflammation aseptique déformante d'évolution lente. Autrement dit, une atteinte de la zone en l'absence de pathogène. Si bien qu'un cheval naviculaire peut souffrir de l'os naviculaire, du tendon, des ligaments ou de la bourse, voire de plusieurs parties à la fois.

Il existe pas moins de 7 formes communes de naviculaire :

  • tendineuse avec atteinte du tendon fléchisseur profond,

  • ligamentaire avec atteinte des ligaments sésamoïdiens collatéraux ou du ligament impair,

  • sclérosante avec atteinte de l'os naviculaire,

  • kystique avec atteinte de l'os naviculaire,

  • ostéolytique avec atteinte de l'os naviculaire,

  • composite qui regroupe plusieurs formes précédemment citées.

Le diagnostic est établi suite à la radiographie, à l'échographie ou à l'analyse par IRM du sabot du cheval. Des examens coûteux qui augmentent l'incertitude des propriétaires en ce qui concerne le tissu touché. En effet, toutes les formes se ressemblent sur le plan clinique et se caractérisent par une douleur.

Cette douleur disparaît au début avec l'échauffement. Mais au fur et à mesure que l'affection évolue, les symptômes finiront par être permanents.

La souffrance sera à l'origine d'une boiterie chronique, le plus souvent bilatérale et parfois intermittente avec une atteinte plus souvent marquée sur les antérieurs.

En dehors de la boiterie, le propriétaire remarquera les difficultés à se déplacer le matin ou après une sieste, une foulée raccourcie ou des douleurs récurrentes au dos.

Les causes du naviculaire restent un mystère. Une malformation de naissance, un traumatisme, du surpoids, une mauvaise qualité de sol, une activité physique intense ou une appartenance à certaines races peuvent prédisposer un cheval au naviculaire. Ces facteurs n'expliquent néanmoins pas tous les cas de naviculaire et ne permettent pas de savoir si un cheval sera ou non naviculaire.

Anne Anta

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