L’alimentation équine a bien changé !

Publié le par Catherine Kaeffer. Alpha et Omega

Je suis tombée récemment sur mes vieux livres de tables INRA avec lesquels j’ai fait mes premiers calculs de ration. Pour tout vous dire, je suis assez conservatrice (très vous diraient les mauvaises langues).

Bref, en ouvrant ces pages autrefois familières, j’ai eu le choc de découvrir à quel point elles étaient pauvres. Ou pour dire les choses avec une vision plus optimiste, à quel point la connaissance de l’alimentation du cheval avait fait un bond énorme.

Voici une table version 1984 pour un cheval adulte au travail de 500 kg :

On a en tout et pour tout UFC, MADC et quantités ingérées avec seulement 3 niveaux de travail. Pour les minéraux, calcium, phosphore, sodium et basta !

Le cheval. INRA 1984

Le cheval. INRA 1984

Un petit saut dans le temps, voilà ce que nous proposait l’INRA 6 ans plus tard en 1990 pour le même cheval :

On a le magnésium en plus et en outre, 4 niveaux de travail sont détaillés ce qui permet de mieux prendre en compte les différentes situations.

Alimentation des chevaux. INRA 1990

Alimentation des chevaux. INRA 1990

La table INRA de 2012 fourmille de renseignements :

Si on a toujours les mêmes indications de base, pour les minéraux, on a ajouté le chlore, le potassium, le cuivre, le zinc, le cobalt, le sélénium, le manganèse, le fer et l’iode. Et pour faire bonne mesure, 3 vitamines ont fait leur apparition : A, D et E ainsi qu’un acide aminé, la lysine. 6 niveaux de travail pour le cheval de selle, 4 pour le cheval de trait et une table spéciale pour le cheval de course distinguant le trotteur et le galopeur.

Nutrition et alimentation des chevaux. INRA 2012

Nutrition et alimentation des chevaux. INRA 2012

Or ces nouvelles données ont une importance capitale et font toute la différence entre une ration quelconque et une bonne ration. Ainsi, on peut tout à fait avoir une ration qui réponde à UFC et MADC et qui soit totalement délétère pour un cheval.

Racheter les nouvelles tables au fur et à mesure de leur parution n'est donc pas de l'argent gâché, c'est simplement suivre l'évolution des connaissances. 

Alors quand des personnes estiment que la ration est calculée quand les deux critères UFC et MADC sont respectés, pire quand certains enseignements en alimentation équine se satisfont de s'arrêter à calcium/phosphore et méconnaissent les 15 autres colonnes…

On ne peut pas dire qu’ils aient tort, ils ont simplement… 30 ans de retard.

Catherine Kaeffer

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