Mon animal est-il déprimé ?

Publié le par Anne Anta. Alpha et Omega

Cette question peut paraître incongrue pour de nombreux propriétaires. Et pourtant, de nos jours, on constate que les animaux peuvent avoir des symptômes semblables à ceux que l'on retrouve lors de la dépression humaine.

Mais qu'est-ce que la dépression ? Sur cette question, les scientifiques ne sont pas toujours d'accord. Ils s'accordent en général sur certains symptômes : un sentiment d'inutilité, une humeur maussade, un abattement, une perte d’appétit, une réaction différente au stress ou aux plaisirs de la vie.

Ils se divisent néanmoins encore sur la question de la capacité des animaux à présenter ces symptômes. Si la perte d'appétit est visible, le sentiment d'inutilité ne pourra pas être facilement observé.

Et pourtant, tout propriétaire d'animaux sait que parfois son animal n'a pas le moral... il ne veut plus rien, se laisse aller... bref, il est patraque comme s'il était malade. Mais voilà, parfois la pathologie ne se déclare pas.

Sans aller dans l'excès et voir de la dépression, là, où il n'y a qu'un désordre physique ou une pathologie. On pourra néanmoins suspecter celle-ci quand l'animal présentera sur une longue période des symptômes similaires à ceux listés ci-dessus. Le contexte nous aidera aussi à considérer cette hypothèse car il est souvent anxiogène pour l'animal ou non compatible avec ses besoins.

L'animal dépressif se caractérise par une perte visible de moral, d'appétit et un abattement duquel l'animal ne sort que difficilement. Plus rien ne l'intéresse, il semble absent et exécute avec un minimum d'énergie ce qu'on lui demande... tout pour retourner dans cette espèce de torpeur qui l'apaise.

La dépression chez l'animal, c'est avant tout une adaptation à l'environnement et au contexte qui l'entoure. Le stress prenant une place trop importante, l'animal se renferme pour se protéger.

Toutes les espèces ne se ressemblant pas, les causes de ce stress peuvent être multiples. Si bien, qu'il est important de revoir les conditions de vie en tenant compte des connaissances éthologiques liées à l'espèce.

Outre l'espèce, c'est l'individu qui va guider le propriétaire. Il ne suffit pas de faire ce qui plairait à la majorité des autres membres de l'espèce, il faut trouver ce qui convient à l'animal, en allant parfois contre les principes. En effet, la jeunesse de l'individu l'a poussé à apprendre certaines situations et à en ignorer d'autres. Il s'est alors adapté à un environnement qui peut être tellement éloigné de l'environnement de l'adulte, que l'animal ressent du stress dans un contexte habituellement plaisant. L'inadéquation entre les enseignements du jeune âge et la vie adulte provoque alors un stress continu, qui mène à la dépression de l'individu.

A ce jour, il n'existe pas de traitement « chimique » pour les animaux dépressifs. Des thérapies comportementales et des adaptations environnementales permettent néanmoins, dans la plupart des cas, la guérison des animaux.

Anne Anta

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Jeune mule - Tous droits réservés à Techniques d'élevage

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